La semaine dernière, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé la fin du statut de cheminot. Une déclaration qui n’a pas du tout été appréciée par les salariés de la SNCF, qui ont programmé une manifestation inédite comptant 36 jours de grèves. Pour les soutenir, une autre grève est prévue ce jeudi.
Pour montrer leur soutien mais également revendiquer leurs causes, les fonctionnaires appellent à deux jours de mobilisation ce jeudi et ce vendredi. Plus de 140 manifestations sont attendues à travers le pays. Etant donné que la revendication est soutenue par de nombreux syndicats (7 sur 9), les perturbations risquent d’être conséquentes.
Les agents de la RATP, réseau de transport en commun à Paris et en Ile-de-France, ont décidé de participer à cette journée de mobilisation. Les cheminots seront également de la partie : cette action intervient dix jours à peine avant leur grève, qui s’étendra jusqu’au mois de juin.
L’éducation nationale est également attendue sur ces deux jours de mobilisation. Les enseignants souhaitent dénoncer la création de plus de 3880 postes dès septembre prochain, mettant à mal les réformes souhaitées par le gouvernement. Parmi ces réformes, on y trouve le souhait de dédoubler les classes de CP dans les zones d’éducation prioritaires.
Le domaine de la santé publique est lui aussi convié : la grève mobilisera du personnel, bien qu’il puisse être réquisitionné pour apporter des soins aux patients.
Ces deux jours de mobilisation interviennent quelques jours après les déclarations du premier ministre. Pour faire valoir leur mécontentement, les fonctionnaires se mettent donc en grève, dans le but de défendre leur statut, que le gouvernent souhaite assouplir. Ils veulent également se faire entendre concernant la question de leur pouvoir d’achat, sujet en attente au gouvernement.
Selon Franceinfo, ils souhaitent également dénoncer la suppression massive de poste prévue au court du quinquennat d’Emmanuel Macron. Le gel du point d’indice, qui permet de calculer tous les salaires de la fonction publique, et l’augmentation de la CSG (impôt destiné à participer au financement de la protection sociale) prendront part aux revendications.