Belfort : plus d’un millier de personnes ont manifesté contre l’islamophobie

Des fidèles musulmans en prière dans une mosquée

 

Plus d’un millier de personnes ont manifesté ce samedi 2 novembre à Belfort (Bourgogne-Franche-Comté) contre l’islamophobie et la stigmatisation des musulmans de France. L’évêque de Belfort et le représentant de la communauté israélite ont accompagné le cortège jusqu’à la préfecture de la ville, où une délégation de cinq personnes a été reçue.

Ils étaient 1100 selon la police et près de 2000 selon les organisateurs dans les rues de Belfort ce samedi pour dire stop à l’islamophobie et à la stigmatisation des musulmans de France. Sur des pancartes au milieu de drapeaux français, on pouvait lire entre autres : « Je suis musulman, j’aime la France » ou « Je suis musulman, j’aime mon pays ».

« Nous avons été reçus par le préfet et nous relevons ses propos bienveillants »

L’évêque de Belfort et le représentant de la communauté israélite ont accompagné le cortège jusqu’à la préfecture, où une délégation de cinq personnes a été reçue pendant trois quart d’heure. « Nous étions 2 000 personnes à marcher dans une ambiance exemplaire.
Nous avons été reçus par le préfet et nous relevons ses propos bienveillants. Pourvu que le Président de la République puisse tenir, lui aussi, des paroles d’apaisement », a déclaré Ali Saab, le président de l’Association des musulmans du Territoire de Belfort, qui a organisé la manifestation avec l’aide d’associations anti-racisme. Il a indiqué avoir remis une lettre au préfet, à l’attention du président Emmanuel Macron. « Dans cette lettre, nous lui demandons de la bienveillance, que la République considère les musulmans comme des citoyens à part entière et assure leur protection », a-t-il confié. « On était là en tant que citoyens français qui défendent le droit d’exercer notre liberté, avec nos coreligionnaires catholiques, protestants ou autres », a ajouté Ali Saab.

Une montée de l’islamophobie en France ?

Cette manifestation vise aussi à soutenir une mère voilée qui avait été prise à partie par un élu RN au sein du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, à Dijon, le 11 octobre. Le samedi 26 octobre, c’était au tour d’un ex candidat FN aux cantonales de tirer sur des fidèles de la mosquée de Bayonne. Il avait fait deux blessés graves. C’est dans ce contexte que le mardi une proposition de loi visant à interdire le port de signes religieux aux parents accompagnant des sorties scolaires, et notamment le voile islamique, a été adoptée en première lecture au Sénat par 163 voix contre 114.

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