Chine : à Hong Kong, les manifestants solidaires des Ouïghours

A Hong Kong, des manifestants pro-démocratie se sont rassemblés dimanche après-midi en solidarité avec les Ouïghours, comparant leur sort à celui de cette minorité musulmane de Chine.

 

A Hong Kong, des manifestants pro-démocratie se sont rassemblés dimanche après-midi en solidarité avec les Ouïghours, comparant leur sort à celui de cette minorité musulmane de Chine. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser cette manifestation après que des contestataires ont décroché un drapeau chinois d’un bâtiment gouvernemental voisin.

« Nous ne devons pas oublier ceux qui partagent notre objectif, notre lutte pour la liberté et la démocratie »

Les manifestants pro-démocratie hongkongais ont eu l’habitude de brandir des slogans en soutien aux ouïghours. Mais dimanche 22 décembre, c’était la première fois qu’un rassemblement était organisé spécialement en solidarité à cette minorité musulmane de Chine. Un millier de personnes se sont ainsi retrouvées sur une place proche du front de mer, sur l’île de Hong Kong, pour crier leur mécontentement et faire un parallèle entre leur situation et celle de la province du Xinjiang.

« Nous ne devons pas oublier ceux qui partagent notre objectif, notre lutte pour la liberté et la démocratie et la colère contre le Parti communiste chinois », a déclaré un manifestant avec un micro, déclenchant les applaudissements des contestataires. Dans la foule, plusieurs personnes agitaient le drapeau du « Turkestan oriental » (nom donné par les séparatistes ouïghours), une bannière bleue frappée d’une étoile et d’un croissant blanc. Les manifestants hongkongais ont le profond sentiment que leurs destins sont liés. Dans les deux « Etats » indépendantistes Pékin s’ingère dans les affaires locales. « Ils font ce qu’ils font au Xinjiang car ils en ont le pouvoir. Ils feront pareil à Hong Kong quand ils reprendront la ville », s’inquiète une manifestante.

Plus d’un million d’Ouïghours internés dans des camps de rééducation

Le régime chinois a drastiquement renforcé les mesures de surveillance au Xinjiang depuis environ deux ans, au nom de la lutte contre le séparatisme et le terrorisme islamiste. Selon des organisations de défense des droits de l’homme, pas moins d’un million d’Ouïghours (parmi les quelques 10 millions) auraient été internés dans des camps de rééducation. Pékin dément ce chiffre et prétend qu’il s’agit de « centres de formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste.

Les Ouïghours sont une ethnie musulmane sunnite, minoritaire en Chine mais majoritaire installée dans la province du Xinjiang, située au nord-ouest du pays. Turcophone, le peuple ouïghour est aussi présent au Kazakhstan, en Ouzbékistan, au Kirghizistan et en Turquie.

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