Une semaine après un nouveau rebondissement dans l’affaire du présumé financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, Nicolas Sarkozy a encore dénoncé une machination. Il assure également que les auteurs de ce scandale crapuleux auront à rendre des comptes, tôt ou tard.
« Ça fait sept ans qu’on leur ment. La vérité commence à éclater »
Profitant d’une séance de dédicace de son livre « Passions », ce lundi à La Baule, Nicolas Sarkozy a enfin réagi aux dernières révélations du « Journal du Dimanche », publiées le 14 juillet, sur le présumé financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007. L’ancien président de la République a continué de dénoncer une « machination » tout en assurant que les auteurs auront à rendre des comptes. « Pour moi, il y a une seule chose qui est importante, c’est que les Français aient la vérité, toute la vérité. Ça fait sept ans qu’on leur ment. La vérité commence à éclater. Et ceux qui sont responsables de ce scandale politique, médiatique, crapuleux, tous, auront des comptes à rendre, de ce qu’ils ont fait. J’ai toujours dit que la vérité finirait par triompher. Elle est en train d’apparaître. Chacun jugera. », a déclaré Nicolas Sarkozy.
L’ex président français a été mis en examen en mars 2018 notamment pour financement illicite de campagne électorale et corruption passive après des révélations de Mediapart. En clair, il est soupçonné d’avoir reçu de l’argent du régime de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse, ce dont il s’est toujours vigoureusement défendu.
Ziad Takieddine maintient sa version des faits
Alors que tout concourait à sa perte, Nicolas Sarkozy a reçu une bouffée d’air frais inattendu. Le Journal Du Dimanche (JDD) a mis en doute, dans son édition du 14 juillet, l’authenticité d’un document présenté en avril 2012 par le site Mediapart comme étant une note d’un dirigeant des services de renseignement libyens et faisant état d’un accord pour soutenir sa campagne à hauteur de 50 millions d’euros. L’hebdomadaire s’appuie sur l’interview d’El-Mahfoud Ladib, un homme présenté comme un ex-collaborateur de Ziad Takieddine, selon qui le sulfureux accusateur de l’ex-président était en possession de ce document avant sa publication par Mediapart. Mais Ziad Takieddine a démenti cette information, le lendemain, par la voix de son avocate, Me Elise Arfi.
Sur son blog, le site d’investigation Mediapart a qualifié de « fiction » l’article du JDD et rappelé que Nicolas Sarkozy s’était désisté il y a peu d’une action en diffamation contre Ziad Takieddine.