Vaccins anti-covid : l’UE serre l’étau autour d’AstraZeneca

Le laboratoire pharmaceutique se retrouve dans l’étau de l’UE toujours insatisfaite des retards de livraisons de ses vaccins précommandés. Bruxelles multiplie les manœuvres pour y voir plus clair, au risque de s’ingérer dans la production des précieuses doses par le groupe suédo-britannique.

Las d’attendre que ses vaccins lui soient livrés, l’Union européenne a manifestement décidé de jouer les gendarmes avec AstraZeneca. Le groupe pharmaceutique se voit contraint par la Commission Européenne d’organisation une inspection de l’une de ses usines de fabrication installée en Belgique. L’objectif pour Bruxelles consiste à s’assurer de la vérité des faits à propos des problèmes évoqués par le géant pharmaceutique la semaine écoulée pour justifier les retards de livraisons des vaccins destinés aux pays membres de l’UE.

« C’est inacceptable », avait en effet fustigé la patronne de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, elle-même sous la pression des 27. Ces derniers risquant de voir compromis leur campagne de vaccination respective à cause de ce retard, ont vivement réagi. Certains allant jusqu’à brandir des menaces de poursuite judiciaire contre le laboratoire basé en Grande-Bretagne.

AstraZeneca n’arrange pas sa situation

Pour ne rien arranger à sa situation, AstraZeneca a décommandé au dernier moment, selon un responsable de l’UE, mercredi matin, une réunion d’explication qu’il était censé avoir avec Bruxelles. Refus de s’expliquer ? Toujours est-il que cette fausse note est très mal perçue. D’autant plus qu’elle intervient après un autre rendez-vous prévu deux jours plus tôt que le groupe suédo-britannique n’a pas daigné honorer.

Le bras de fer entre AstraZeneca et l’UE ne s’arrête pas là. Il s’est déplacé désormais au Royaume-Uni, où le laboratoire dispose de deux de ses usines de production. Bruxelles souhaiterait en effet que ces sites britanniques soient mis à contribution par le groupe pharmaceutique afin de combler les retards de livraisons de vaccins annoncés. Une demande qui provoque l’ire de Londres fraîchement sorti de l’Union européenne à l’occasion de l’entrée en vigueur en vigueur. Bruxelles met notamment en avant les clauses du contrat conclu avec AstraZeneca. Ce que conteste ce dernier à travers son patron, Pascal Soriot. Le français rétorque dans la presse que les commandes britanniques sont bien antérieures à celles européennes. Surtout, il estime que le Royaume-Uni été insisté dans son contrat sur le fait les chaînes d’approvisionnement des usines de Londres doivent d’abord profiter au pays de Boris Johnson. Des propos réfutés à son tour par la Commission européenne.

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