La grève à la RATP contre la réforme des retraites a été reconduite jusqu’à lundi prochain par la quasi-totalité des assemblées générales de grévistes. Laurent Djebali, secrétaire général adjoint à l’Unsa-RATP, avait déjà prévenu les usagers que la journée la plus importante ne serait pas le 5 décembre ni le 6, mais le lundi 9 décembre.
« On est prêt à durer jusqu’à Noël. »
Le mouvement de grève à la RATP est parti pour durer au moins quelques jours. Alors que la grève venait de commencer, les assemblées générales de grévistes ont voté la reconduite du mouvement jusqu’à lundi inclus. La mobilisation, très forte jeudi, sera « pareille jusqu’à lundi », a laissé entendre Thierry Babec de l’Unsa, premier syndicat de la RATP. Le secrétaire général adjoint avait d’ailleurs prévenu les usagers, dès le 2 décembre dans Le Parisien, que « Le plus important, pour nous, ce n’est pas le 5 décembre ni le 6. Le tournant, ce sera le lundi 9 ». Puis d’ajouter : « On est prêt à durer jusqu’à Noël. ».
Pour Thierry Babec, le mouvement de grève durera le temps qu’il faudra, tant que le gouvernement n’abandonne pas le projet Delevoye de réforme des retraites.
Le trafic fortement pertubé jeudi et vendredi
La grève du 5 décembre a mobilisé au moins 806 000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, et 2,5 millions, dont 250 000 à Paris, selon la CGT. Elle a naturellement provoqué une forte perturbation des transports, notamment sur l’ensemble des lignes de métro, de bus et de tramways, mais aussi sur les lignes A et B du RER. Pour le deuxième jour de la grève contre la réforme des retraites, vendredi, les prévisions de la SNCF étaient de 90 % de TGV et 70 % de TER annulés.
« Ma logique ne sera jamais celle de la confrontation »
Jeudi dans l’après-midi, l’exécutif a essayé de temporisé. Édouard Philippe a indiqué qu’il présentera mercredi 11 décembre « l’intégralité du projet du gouvernement » de réforme des retraites, après de nouveaux échanges avec les partenaires sociaux en début de semaine. « Ma logique ne sera jamais celle de la confrontation », a promis le Premier ministre. Un système de retraites universel « implique la disparition des régimes spéciaux », a insisté le chef du gouvernement, tout en se disant prêt à des « transitions progressives ».