Gilets jaunes : après l’essoufflement, l’espoir d’un retour en force

Des Gilets jaunes à Lyon.

 

Après avoir accusé un essoufflement ces derniers mois, les Gilets jaunes espèrent un retour en grande pompe ce week-end. Ils pourront compter sur les anti-masques et les propriétaires de discothèques, qui comptent également manifester leur mécontentement.

Après un essoufflement du mouvement fin 2019, puis plusieurs mois assez discrets à cause du confinement lié à l’épidémie de coronavirus, les gilets jaunes comptent signer leur grand retour ce samedi 12 septembre. Plusieurs appels ont été ainsi lancés sur les réseaux sociaux pour mobiliser du monde. Sur sa page Facebook suivie par quelque 110.000 abonnés, l’un des leaders historiques des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, appelle ses camarades à une « désobéissance civile complète. « Je vous invite ce jour-là à ne montrer aucune carte d’identité quitte à aller faire un petit tour au commissariat pour une vérif’ d’identité et d’y passer quatre heures », a-t-il déclaré.

Plusieurs cortèges prévus dans la capitale

De nombreux groupes, dont « Infos gilets jaunes » et « Opérations spéciales gilets jaunes », parlent d’une « Deuxième Vague pour la Démocratie », notamment à Paris. Le « collectif Force Jaune France » annonce un rassemblement à 10 heures, samedi, place Wagram, dans le 17e arrondissement. Le cortège partira à 13h30 pour finir place Saint-Pierre, dans le 18e arrondissement à 18 heures. Aussi, le collectif « Impunité 0 » a prévu un cortège qui démarrera à la place de la République pour s’arrêter à la place de la Nation. Enfin, une autre manifestation de gilets jaunes, menée par Inda Bigot, partira de la place de la Bourse pour gagner la porte de Champerret, dans le 17e arrondissement. D’autres rassemblements sont annoncés à Marseille, Toulouse, Lyon, Lille, Nantes, Nice et Strasbourg.

Des interdictions à Paris et Toulouse

En revanche, des manifestations ont été interdites par les préfets de police, dont une reliant l’Arc de Triomphe au rond-point des Champs-Elysées et une autre allant de la place de l’Etoile à la Concorde. Le préfet de police Didier Lallement a estimé que ces manifestations étaient « susceptibles de générer des troubles à l’ordre public et de rassembler de nombreuses personnes sans que les déclarants puissent garantir le respect des mesures d’hygiène et de distanciation sociale ». A Toulouse également, le préfet de la Haute-Garonne a interdit une manifestation compte tenu de la circulation du coronavirus qui a placé le département de la Haute-Garonne en niveau de vulnérabilité élevée depuis le 27 août.

Des renforts attendus

Jérôme Rodrigues voudrait, malgré tout, rassembler des milliers de personnes dans toute la France ce samedi. Il pourra peut-être compter sur les militants de La France Insoumise, les anti-masques, de plus en plus nombreux, et les propriétaires de discothèques, qui comptent faire entendre leur grogne.

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