Le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, a annoncé la fermeture temporaire d’un abattoir en Dordogne. Cette restriction d’activité fait suite à la diffusion d’une vidéo de l’association L214, mettant en cause directement les pratiques d’abattage de la chaîne.
L’abattoir de Sobeval mis en cause
Une vidéo publiée par l’association L214, qui œuvre en faveur du bien-être animal, a engendré la fermeture temporaire de l’abattoir de Sobeval, en Dordogne. Images à l’appui, L214 dénonce de nombreux manquements à la réglementation en vigueur sur l’abattage des animaux. Notamment, des veaux abattus alors qu’ils sont toujours conscients. Des images choquantes, là où la loi impose que les animaux soient immobilisés jusqu’à ne plus présenter « aucun signe de conscience« .
L’association avait annoncé vouloir porter plainte contre l’abattoir et réclame sa fermeture administrative d’urgence. La porte-parole de l’association déplore « une violence » qui ne respecte pas la réglementation. Interpellé à ce sujet, le président du Salon de L’Agriculture, a lui regretté des images qui « sont déplorables » et font le malheur de « tous les éleveurs qui se lèvent tous les matins très tôt pour soigner leurs animaux ». Il a conclu en expliquant que tout cela devait cesser au plus vite afin de ne plus voir des bêtes finir « dans ces souffrances« .
Didier Guillaume a décidé de suspendre la chaîne d’abattage
Très attendu sur ce sujet, Didier Guillaume, l’actuel ministre de l’agriculture a réagi à ces vidéos et ordonné la fermeture temporaire de cet abattoir : « Je vous l’annonce ce matin, non pas la fermeture mais la suspension de cet abattoir afin que toute la lumière soit faite pour que les gestionnaires de l’abattoir puissent proposer des mesures correctives le plus vite possible« .
Conscient de la situation dans les abattoirs, il n’omet pas une réalité « difficile à aborder » en pensant aux personnes qui souhaitent « arrêter les élevages » et « arrêter les abattoirs« . Ainsi, il explique faire en sorte que « tout se passe le mieux possible » et qu’il y ait « de la transparence » autour des chaînes d’abattage en France.