L’Essonne accueille depuis janvier, une nouvelle unité transversale de soins contre cette affection gynécologique chronique encore trop peu connue des patientes.
Une nouvelle initiative dans la lutte contre l’endométriose vient de naître sur le territoire français. Plus précisément dans le département de l’Essonne, au sud de la région Île-de-France. Là-bas, les femmes souffrantes de ce fléau ou suspectées d’en souffrir disposent désormais d’un centre de prise en charge.
Portée par le Centre hospitalier Sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes et l’hôpital Paris-Saclay d’Orsay, avec le soutien de l’Agence régionale de santé (ARS), elle met en exergue un réseau de spécialistes pluridisciplinaires en santé, incluant gynécologues, sages-femmes, radiologues, diététiciens, urologues, gastro-entérologues, etc.
Un facteur décisif contre cette maladie complexe pouvant affecter différents organes et systèmes du corps simultanément (intestin, vessie, organes reproducteurs, etc.). Ce nouveau creuset de coordination entre différents professionnels est d’autant plus crucial que nombre d’entre eux ne disposent pas toujours de toutes les informations nécessaires sur ce mal.
En témoigne l’engouement suscité par la première réunion d’information organisée le mois dernier, avec la participation de plus de 80 professionnels de santé, d’après le compte-rendu du Parisien.
La fin de l’errance médicale
« Si la maladie est d’abord gynécologique, elle peut concerner d’autres spécialités », poursuit cette patiente, qui a dû passer de diagnostic en diagnostic à cause du manque de connaissance des spécialistes de la santé sur le sujet, à commencer par son gynécologue.
De quoi voir s’aggraver les symptômes, avec une progression de la maladie jusqu’à la vessie et au côlon. Une telle situation est révélatrice de l’errance médicale dont sont victimes les femmes atteintes d’endométriose en France. Une période entre sept à 10 ans en moyenne selon les statistiques, marquée par une prolongation inutile des souffrances.
Des ambitions croissantes
L’initiative de l’Essonne devrait donc contribuer à réduire ce délai. La consultation spécifique ouverte depuis janvier au CHSF, un lundi sur deux, marque la première étape concrète du dispositif.
Le docteur Jed Diari, chef du service gynécologie obstétrique, précise auprès du Parisien, l’engagement de son équipe : « Nous nous engageons à assurer les soins primaires et secondaires de proximité. Dépistage, diagnostic, explications sur la maladie, mise en place d’un traitement en développant des liens avec les services de chirurgie viscérale, de chirurgie urologique ou encore le centre antidouleur« .
Le responsable annonce de grandes ambitions pour cette nouvelle unité. « En 2025, nous mettons en place et faisons connaître cette filière et notre consultation. En 2026, nous élargirons à une prise en charge chirurgicale complexe ».