Après des jours d’hésitation et de doute, Malte a décidé de laisser le navire humanitaire l’Aquarius accoster sur l’île à la suite d’une « initiative commune » avec le gouvernement français.
Le sauvetage en mer de 58 migrants par le navire humanitaire au large des côtes libyennes a perturbé l’Europe, sa politique d’accueil et principalement la France après que le gouvernement ait refusé au bateau d’accoster dans le port de Marseille. Finalement quatre pays européens se sont mis d’accord pour accueillir les naufragés. L’Allemagne et l’Espagne vont accueillir quinze migrants, la France dix-huit et le Portugal dix. Une nouvelle fois -et ce depuis la fermeture des ports italiens cet été- la solution a été dégagée au forceps. Sur Twitter, le Premier ministre de Malte, Joseph Muscat, a déclaré que « Les 58 migrants à bord de l’Aquarius seront dans les eaux internationales et seront accueillis par quatre autres pays membres de l’UE ».
Du fait de conditions météorologiques difficiles, le navire fait route très lentement vers Malte à cause de creux de deux à trois mètres. Le transfert ne pourra donc pas avoir lieu avant deux à trois jours a déclaré Aloys Vimard, coordinateur de Médecins sans frontières à bord de l’Aquarius. A propos du transfert des migrants d’un navire à l’autre, il a expliqué que « C’est une opération qui n’est pas simple et qui présente des risques. On est en haute mer, un bateau doit venir se coller à l' »Aquarius ». C’est dangereux » avant d’ajouter qu’il serait plus simple de « se rapprocher des côtes et entrer dans les eaux territoriales de Malte pour trouver un abri ».