Crash de Rafale : deux cagnottes pour les familles des pilotes décédés

Un avion de chasse Rafale.

Au lendemain du crash en Lorraine de deux avions Rafale, l’Escadron de Transformation Rafale 3/4 Aquitaine a créé deux cagnottes pour soutenir les familles des deux pilotes décédés dans cet accident. Seules ces deux caisses de l’ETR sont officielles.

L’Escadron de Transformation Rafale 3/4 (ETR) Aquitaine a ouvert jeudi dernier deux cagnottes pour soutenir les familles du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens, décédés dans un accident impliquant deux Rafale en Lorraine. L’ETR, auquel étaient rattachés les deux militaires, précise que ce sont les seules cagnottes ouvertes et officiellement reconnues. Certaines personnes, sans lien avec cette unité de la BA 113, ont en ouvert d’autres, dont les motivations restent inconnues.

Une cérémonie d’hommage ce jeudi à Mont-de-Marsan

Si vous souhaitez participer à cet élan de solidarité, cliquez sur ses deux liens : cagnotte pour la famille du lieutenant Matthis Laurens et cagnotte pour la famille du capitaine Sébastien Mabire. L’ETR souligne dans un communiqué que « l’ensemble des fonds récoltés sera intégralement reversé aux familles des « regrettés frères chasseurs ». De son côté, l’Armée de l’air et de l’espace a ouvert un livre d’or, jusqu’au 20 août 2024, pour recueillir les vœux. Elle organisera également une cérémonie d’hommage ce jeudi à Mont-de-Marsan en présence du ministre des Armées, Sébastien Lecornu.

Les deux Rafale revenaient d’une mission de ravitaillement en Allemagne

L’accident impliquant les deux avions Rafale est survenu l’après-midi du mercredi 14 août en Meurthe-et-Moselle, dans le secteur de Colombey-les-Belles. Stationnés sur la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne), ces chasseurs revenaient d’une mission de ravitaillement en Allemagne quand ils sont entrés en collision avant de s’écraser près d’Autreville. Le pilote de l’un des appareils a réussi à s’éjecter de son siège avant le choc. Il a été récupéré par les secours, avec des blessures légères. Quant au capitaine Sébastien Mabire et au lieutenant Matthis Laurens -un instructeur et son élève- ils n’ont pas pu réagir à temps.

Pas de pilotes ukrainiens dans les avions crashés

L’Armée de l’air a ouvert une ouverte pour faire la lumière sur les causes de cet accident. Elle précise que les pilotes impliqués dans cet accident étaient tous de nationalité française. Les pilotes ukrainiens, eux, sont formés sur la base de Cazaux (Girdond) et uniquement sur des chasseurs Alpha-Jet. L’escadron de transformation des Rafale, elle, a pour mission principale la formation des pilotes et des navigateurs des forces armées françaises.

« La Nation partage la peine de leurs familles », dixit Emmanuel Macron

Le président de la République, Emmanuel Macron, a exprimé sur X sa profonde tristesse après avoir appris les décès du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens. « La Nation partage la peine de leurs familles et frères d’armes de la Base aérienne 113 de Saint-Dizier », a écrit le chef de l’Etat. Quant au ministre des Armées, il a adressé ses sincères condoléances et exprimé tout son soutien aux familles des victimes. « Ce soir, la Nation tout entière est reconnaissante : jamais, nous ne les oublierons » a-t-il déclaré. Sébastien Lecornu s’est rendu jeudi dernier à la base aérienne 113 de Saint-Dizier pour une visite hors presse.

Deux précédents accidents de Rafale en 2007 et 2009

Il faut noter que les accidents impliquant des Rafale, le bijou de l’Armée de l’air française, sont relativement rares. Le premier accident recensé remonte au 7 décembre 2007. Un appareil s’était écrasé près de Neuvic (Corrèze) après une chute en piqué à 4000 mètres d’altitude, au cours d’une simulation de combats. Le pilote aurait été victime du phénomène de « désorientation spatiale ».

Le 24 septembre 2009, un autre accident a eu lieu entre deux Rafale, qui s’apprêtaient à rejoindre le porte-avions Charles-de-Gaulle. L’un des pilotes avait péri dans la collision. D’autres types d’appareils se sont écrasés, comme le Mirage 2000D dans le Jura, en janvier 2019. Ses deux occupants, également un capitaine et un lieutenant, ont perdu la vie.

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