Selon des sources syndicales, le groupe Casino devrait supprimer près de 3.000 postes, dont 2.029 chez Distribution Casino France (DCF) et 740 chez Easydis. Ces suppressions se font dans le cadre du plan social annoncé en avril. La direction de l’enseigne stéphanoise n’a pas voulu confirmer ni infirmer ces chiffres. Toutefois, elle précise que ces réductions d’effectifs ne se traduiraient pas par des « licenciements secs ».
Le groupe Casino, qui est dans une importante phase de restructuration depuis plusieurs mois, devrait supprimer près de 3.000 postes d’ici la fin d’année 2024, dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). C’est l’information donnée par le comité social et économique (CSE) du distributeur français, après une réunion qui s’est tenue jeudi 5 septembre à son siège à Saint-Étienne.
Les suppressions concernent les deux principales entités du groupe Casino
Selon les syndicats, 2.029 suppressions de postes viendront de Distribution Casino France (DCF), qui gère les magasins et le siège social du groupe, et 740 d’Easydis, sa filiale logistique, avec la fermeture de quatre entrepôts et la vente de deux sites. Si l’on ajoute les postes qui vont disparaître dans les autres sociétés du périmètre historique du groupe, ainsi qu’au sein de Monoprix et de Franprix, plus de 3.000 salariés seront concernés au total.
Le groupe Casino ne confirme et n’infirme pas les chiffres
La direction du groupe Casino n’a pas voulu « confirmer ou infirmer » ces chiffres. Toutefois, elle précise que « tous les postes supprimés ne se traduiraient pas par des licenciements secs ». Jusque-là, elle donnait une fourchette large allant de 1.293 à 3.267 suppressions de postes. D’après des sources syndicales, le chiffre définitif des réductions d’effectifs dépendra de la revente, ou pas, des magasins Casino restants.
Une trentaine de magasins n’ont toujours pas trouvé preneurs
La plupart des murs ont déjà été repris par les concurrents Auchan, Intermarché et Carrefour. Mais une trentaine d’entre eux n’ont toujours pas trouvé preneurs. Des discussions sont en cours, jusqu’à la fin du mois de septembre, pour les céder au bas prix s’il le faut. Quatre points de vente seraient en passe d’être vendus. Il en resterait donc encore 26, sans oublier les quatre plateformes logistiques encore sous les bras.
La situation des magasins décourage les potentiels repreneurs
Si des acquéreurs pourraient bien jouer la montre et se manifester au dernier moment, pour tenter d’obtenir un prix plus intéressant, le distributeur stéphanois ne se fait guère d’illusions. La situation des magasins reste prohibitive. Des coûts d’exploitation très importants, des surfaces peu rentables et/ou situées des zones géographiques soumises à la forte concurrence des autres enseignes, etc.
Le personnel dénonce la faiblesse du volet social de Casino
Le groupe Carrefour, repris par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky en mars dernier, doit pourtant céder ces magasins coûte que coûte pour éponger sa dette colossale. Mais les ventes se feraient sans vraiment tenir compte des ressources humaines. Ainsi, certains représentants du personnel dénoncent la faiblesse du volet social. Il relève notamment des indemnités supra légales plafonnées à six mois de salaire et un congé de reclassement fixé à 70% du salaire brut.