Barbie normalise le diabète

Mattel, l’entreprise américaine à l’origine des célèbres poupées, a décidé d’en créer une diabétique.

Une Barbie vivant avec le diabète. C’est ce que vient de lancer Mattel, le géant américain des jeux et des jouets. Cette nouvelle venue dans la famille de la marque de poupée la plus vendue au monde (environ 80 millions d’unités écoulées par an dans plus de 150 pays) arbore fièrement les attributs qui accompagnent quotidiennement des millions d’enfants dans le monde .

Il s’agit d’un glucomètre au bras pour surveiller sa glycémie, d’une pompe à insuline à la taille, et d’un sac contenant tout le nécessaire pour gérer son diabète.

« Son style à pois bleus fait référence aux symboles mondiaux de sensibilisation au diabète, et rappelle le travail qui change la vie, mené par des organisations comme Breakthrough T1D (organisation américaine à but non lucratif qui a collaboré avec Mattel sur le projet), qui contribuent à améliorer la vie quotidienne avec le diabète de type 1 », indique Mattel dans un communiqué.

Cette initiative témoigne d’une prise de conscience progressive de l’importance de la représentation dans l’univers de l’enfance de la part des entreprises, au-delà de leur but premier : celui de faire du profit.

Quand le jeu devient miroir de la réalité

Le diabète touche plus de 800 millions d’adultes dans le monde, soit plus de quatre fois plus qu’en 1990, selon une étude publiée dans la revue The Lancet en 2024. Le diabète de type 1, forme auto-immune de cette maladie qui concerne des millions d’enfants, se manifeste par plusieurs symptômes : soif soudaine, mictions fréquentes, perte de poids brutale ou vision floue.

Cette pathologie requiert un soutien psychologique crucial, une surveillance constante et des gestes quotidiens spécifiques. Les enfants malades pouvant être plus à risque de développer des troubles mentaux comme la dépression et l’anxiété.

« Chez Mattel, nous sommes conscients du rôle puissant que Barbie joue dans la construction des premières perceptions du monde chez les enfants », déclare Krista Berger, vice-présidente senior de la marque, dans un communiqué cité par Le Parisien.

Un enjeu qui dépasse le cadre commercial

« En élargissant notre gamme et en incluant des poupées avec des conditions médicales comme le diabète de type 1, nous pouvons représenter la communauté diabétique et poursuivre notre mission de rendre le jeu plus inclusif, afin que chaque enfant puisse se reconnaître dans les histoires qu’il imagine et dans les poupées qu’il aime », ajoute la dirigeante.

Depuis quelques années, Mattel multiplie les initiatives pour élargir la représentation. Après avoir lancé des poupées en fauteuil roulant (2020), malvoyantes (2024) ou encore avec des prothèses (2022), la marque franchit aujourd’hui une nouvelle étape en abordant les maladies chroniques.

« Le fait de pouvoir maintenant voir des poupées Barbie atteintes de diabète de type 1, et de recevoir une poupée Barbie qui me ressemble, avec ses patchs visibles, est à la fois surréaliste et spécial », s’est réjouie Lila Moss, 22 ans, fille de la top-modèle britannique Kate Moss, atteinte de la maladie depuis l’enfance.

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