L’activiste suédoise mène une mission humanitaire historique pour venir en aide aux Palestiniens de l’enclave assiégée par Israël.
« La plus grande mission de solidarité de l’histoire » est en route pour Gaza, avec à sa tête Greta Thunberg. La militante pro-climat est en effet au premier rang d’une flottille de dizaines d’embarcations lancée en soutien à l’enclave palestinienne, théâtre d’un conflit dévastateur entre Israël et le Hamas.
Au grand dam des dizaines de victimes qui périssent chaque jour dans le cadre de ce conflit manifestement sans issue. Avec en prime désormais, la décision du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou de contrôler ce territoire à travers son armée.
« Nous n’avons pas d’autre choix pour terminer le travail », a déclaré « Bibi » le 10 août dernier, précisant avoir détenir « environ 70 à 75 % de Gaza sous contrôle militaire israélien ». Parallèlement, l’État hébreu maintient un blocus total sur cette terre, y refusant toute intervention humanitaire.
« Une mission comme celle-ci ne devrait pas avoir à exister », a confié Greta Thunberg dans un entretien accordé à l’AFP, au sujet de sa mission au slogan évocateur « Quand le monde reste silencieux, nous mettons les voiles ».
Une mobilisation internationale face à l’absence d’alternative
« Cela devrait être la responsabilité de nos gouvernements et des élus d’agir et de s’efforcer de défendre le droit international, de prévenir les crimes de guerre, de prévenir le génocide », poursuit la jeune militante, dénonçant la défaillance des institutions.
Aucune autorité n’est en effet parvenue à infléchir la position israélienne dans ce conflit. Les condamnations diplomatiques peinent à se traduire en actes concrets pour contraindre Israël à rendre des comptes, malgré les multiples alertes de l’ONU sur la catastrophe humanitaire en cours à Gaza.
« Il n’y a simplement pas d’alternative », affirme Thunberg pour justifier cette mobilisation citoyenne internationale. Des militants du monde entier convergent avec « des dizaines de bateaux », tandis que des actions de solidarité simultanées sont programmées dans 44 pays.
Un défi maritime et diplomatique de grande ampleur
Après le départ initial de Barcelone dimanche 31 août, des dizaines de bateaux supplémentaires rejoindront la flottille le 4 septembre depuis la Tunisie et d’autres ports méditerranéens.
Cette stratégie de convergence vise à créer un rapport de force face à l’État d’Israël, en tirant notamment les leçons d’un précédent récent. En juin dernier, le voilier « Madleen », transportant 12 activistes de diverses nationalités, dont Greta Thunberg, avait été intercepté par les forces israéliennes à 185 kilomètres des côtes de Gaza.
Les militants avaient été placés en détention avant d’être expulsés du pays, Israël les accusant d’être entrés illégalement sur son territoire.