Ce n’est pas l’appel à la grève générale pour l’instant. Cependant, de plus en plus de secteurs appellent à rejoindre le mouvement encours faisant pencher la balance des revendications à gauche. Routiers, cheminots, dockers, ouvriers du plâtre se mobilisent et pourraient bien faire défaillir le gouvernement en le prenant par l’économie. Une grande journée d’actions est prévue le 14 décembre.
Les adhérents de la CGT du cimentier Lafarge ont voté la participation à la journée du 8 décembre. Le communiqué précise : « Nous appelons à rejoindre les “gilets jaunes” dans toutes les manifestations prévues en France samedi 8 décembre ». Les syndicalistes devraient être présents à Paris, Lyon et Toulouse. La CGT Lafarge soutien que « Les syndicalistes et les “gilets jaunes” sont avant tout des citoyens » souffrant de l’« acharnement antisocial ». « La baisse phénoménale du pouvoir d’achat, les pensions des retraites au plus bas, le système de santé de plus en plus onéreux, mais aussi le chômage, les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail dans les entreprises ont pour conséquence ce puissant soulèvement social », précise la CGT de Lafarge.
Les transporteurs vont également rejoindre le mouvement mais sur leurs propres revendications. Ils craignent en effet perdre une partie de leur rémunérations liée aux heures supplémentaires. Dans un communiqué commun CGT-FO, les syndicalistes affirment que « Ni le courrier reçu ce jour de Mme la ministre Elisabeth Borne, ni les explications du conseiller social du ministère, ne nous ont convaincu, bien au contraire ! » précisant : « Nous sommes persuadés que depuis la décision du Conseil d’Etat le verrou des heures supplémentaires majorées a sauté pour le transport routier de marchandises ».
Les manifestants attendent désormais un changement global de politique socio-économique et des initiatives en faveurs des travailleurs, comme celles de la SFAM.