De Beers met le cap sur la mine souterraine Venetia

De Beers, le leader mondial de la production et de la distribution de diamants, annonce qu’il débutera l’exploitation de la mine souterraine Venetia en Afrique du Sud cette année. Ce projet de transformation prolongera la durée de vie du site de 24 ans, jusqu’en 2047.

La compagnie de diamants sud-africaine De Beers prévoit de commencer l’exploitation de la mine souterraine Venetia en Afrique du Sud en 2023. Cette mise en service s’effectuera donc avec deux ans de retard sur le calendrier initial. En effet, la production sur ce site devait démarrer en 2021, soit huit ans après le lancement des travaux d’approfondissement. Selon le porte-parole du groupe, David Johnson, la date initiale de production a été repoussée en grande partie en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la main-d’œuvre, des fortes pluies et des difficultés de la chaîne d’approvisionnement.

Un investissement de 10 milliards de rands

Le projet de conversion de la mine de l’exploitation à ciel ouvert à l’exploitation souterraine a nécessité un important financement par emprunt syndiqué de 10 milliards de rands. Standard Bank Group a fourni, pendant l’été dernier, 4 milliards de rands supplémentaires pour accélérer les travaux. C’est le plus gros investissement unique jamais réalisé dans l’industrie du diamant en Afrique du Sud. La mine souterraine doit prolonger la durée de vie du site de 24 ans, jusqu’en 2047. Elle est censée produire environ 96 millions de carats de diamants. Quant à l’usine de traitement existante, elle devrait produire environ 4,5 millions de carats de diamants par an.

Des emplois pour les communautés locales

Selon Moses Madondo, directeur général des opérations de De Beers, la mine Venetia a déjà créé environ 3 000 emplois en surface, dont environ 1 700 occupés par les membres de la communauté locale. Avec l’exploitation souterraine, le groupe souhaite créer d’ici 2030 cinq emplois dans les communautés environnantes pour chaque emploi existant. Cet objectif est largement à portée de main en raison de l’importance du site. Située à 80 km de Musina dans la province du Limpopo, la mine Venetia est en effet l’exploitation phare de De Beers en Afrique du Sud, avec une production d’environ 4 millions de carats par an. La compagnie possède également des sites au Canada, au Botswana, en Namibie et en Angola, où elle vient de former une coentreprise (JV) avec la société minière de diamants Endiama.

La résilience de l’industrie du diamant

De Beers annonce ces nouveaux projets dans un contexte difficile pour le secteur du diamant. En effet, après deux années record pour les achats, l’industrie fait face à de nouveaux défis, notamment une forte inflation sur les marchés clés. Cette situation pourrait affecter la demande des consommateurs en 2023. Mais l’entreprise croit en la résilience de la demande pour les diamants. Cela d’autant que l’un des plus gros marchés, la Chine, vient de rouvrir ses frontières. « Comme toujours, nous surveillons de près l’impact de ces macro-facteurs et réagirons en conséquence », promet le deuxième producteur mondial après le russe Alrosa.

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