Mésothéliome : Une étude européenne pour doubler l’espérance de vie des malades

Cinq pays européens participent actuellement à une étude visant à développer la thérapie cellulaire au profit des malades de l’amiante. Il s’agit des Pays-Bas, de la Belgique, de la Grande-Bretagne, de l’Italie et de la France, avec le CHRU de Lille. Cette thérapie devrait doubler l’espérance de vie des personnes atteintes du mésothéliome pleural.

Deux patients déjà disponibles pour le test au CHRU de Lille

Le CHRU de Lille test en ce moment une thérapie cellulaire contre le mésothéliome pleural, aussi appelé cancer de l’amiante, comme ce matériau est impliqué dans 90% des cas d’apparition de cette maladie. L’étude-ci vise à doubler l’espérance de vie de ceux qui souffrent du mésothéliome pleural. « L’hypothèse de cette étude est que le traitement par la thérapie cellulaire permettrait de doubler cette durée sans que le traitement ne soit trop contraignant pour le patient », a déclaré Eric Wasielewski, coordonnateur recherche du Pr Scherpereel et administrateur national du réseau Mesoclin. Au stade actuel de la médecine, les malades du mésothéliome pleural ont une espérance de vie située entre 14 et 16 mois, après le début du traitement. Et même si la maladie demeure encore incurable, c’est déjà un gros progrès que de prolonger, de quelques mois, le pronostic vital du patient.

Au total, 230 patients devraient participer au test dans les cinq pays choisis. Une partie des volontaires sera sous surveillance et l’autre sous thérapie cellulaire. Au CHRU de Lille, deux patients se sont déjà proposés au test. Des cellules du système immunitaire seront récoltées, puis  rééduquées et stimulées pour lutter contre le mésothéliome. Par la suite, elles seront réinjectées au malade, à raison de cinq fois par jour pendant trente semaines. Les résultats du test ne devraient pas être disponibles avant 3 ans.

L’amiante, un véritable problème de santé au travail

Il faut dire que L’amiante, à 90% à l’origine du mésothéliome pleural, est un véritable problème de santé publique et de santé au travail. Pourtant, ce matériau hautement toxique, 400 à 500 fois moins épais qu’un cheveu, continue d’être mélangé à certains produits au mépris de son interdiction décidée en 1997. Chaque année, il est responsable d’environ 3 à 4 000 maladies liées au travail, faisant de lui la deuxième cause de maladies professionnelles en France. L’amiante est énormément utilisé dans l’industrie, notamment le secteur du bâtiment.

 

 

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