Picardie : Des parents d’élèves se mobilisent contre la réforme Blanquer

Fillette en classe

La réforme Blanquer continue de faire des vagues, plus d’un mois après qu’elle a été validée par l’Assemblée nationale. Ce lundi, les parents d’élèves de Picardie, notamment ceux de la Somme, ont initié une opération « établissements morts » pour protester contre le projet de loi du Ministre de l’Education. Cinq écoles ont même fait l’objet de blocage pendant plusieurs heures à Amiens.  

Un fort taux d’absentéisme observée ce lundi

Une opération école et collèges morts contre la réforme Blanquer a été initiée ce lundi en Picardie, particulièrement dans la Somme. De nombreux parents d’élèves ont « choisi de ne pas emmener leurs enfants en cours » a expliqué Ghislaine Lefebvre, représentante de la FCPE Picardie. Ainsi, dans le second degré dans la Somme, seulement 10 des 50 collèges ont pu ouvrir les classes avec la moitié de leurs effectifs. A Amiens, Oisemont, Villers-Bocage ou Bernaville l’absentéisme était encore plus important. Il pouvait atteindre jusqu’à 90% dans certains établissements.

A Amiens, particulièrement touchée « établissement morts », 18 des 94 écoles ont enregistré des taux d’absentéisme allant de 22 à 100 %. Le rectorat rapporte même que « cinq écoles ont fait l’objet de blocage par les parents d’élèves ». La même tendance a été observée dans les quatre écoles de Péronne avec 58 à 93 % d’absents. Enfin, dans l’Oise et l’Aisne, les taux d’absentéisme étaient également importants quoique la mobilisation fût faible.

Une réforme jugée catastrophique

Les parents d’élèves protestent contre la réforme de l’école engagée par le Ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer. Ce projet, déjà validé par l’Assemblée nationale, propose notamment de rendre l’école obligatoire à 3 ans, de faire appel aux étudiants en formation dans les classes ou de regrouper certaines petites écoles et collèges au sein d’un établissement public des savoirs fondamentaux (EPSF). De l’avis des parents d’élèves ces mesures seront catastrophiques pour l’école elle-même et pour les petits apprenants. Au niveau des enfants, l’on craint un manque de suivi car gérer des élèves de 3 ans ne serait pas une promenade de santé. En outre, les parents d’élèves s’inquiètent pour l’avenir des écoles rurales qui disparaîtront avec la loi Blanquer.

En mi-février déjà, une mobilisation similaire avait eu lieu à Nantes contre le projet de loi Blanquer. Elle avait réuni des parents d’élèves, des élèves, des pédagogues et même des élus.

 

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