Intrusion à Pitié-Salpêtrière : Christophe Castaner reconnait avoir employé le mauvais mot

Christophe Castaner à Toulon pour sa conférence de presse, le vendredi 3 mai 2019

 

Lors d’une conférence de presse, ce vendredi 3 mai, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a reconnu qu’il n’aurait pas dû utiliser le mot « attaque » pour décrire l’incident survenu mercredi 1er mai à la Pitié-Salpêtrière. Toutefois, il a regretté la polémique autour de son terme, au lieu que l’intrusion interpelle tout le monde.

Le ministre amende son vocabulaire

Vingt-quatre heures après le début de la polémique, Christophe Castaner a reconnu qu’il n’aurait pas dû utiliser le mot « attaque » pour décrire l’incident survenu le mercredi 1er mai dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. « Je ne souhaite qu’aucune polémique n’existe sur ce sujet, et en le voyant naître je me dis que je n’aurais pas dû l’employer », a déclaré le ministre de l’Intérieur, lors d’une conférence de presse ce vendredi 3 mai.

Christophe Castaner a estimé qu’il aurait dû utiliser le terme « intrusion violente », employé par la directrice de l’établissement hospitalier quelques instants plus tôt, en sa présence. Puis d’indiquer qu’« Accepter de revenir sur ses mots, ça ne me pose aucun problème ». Quel courage et quelle humilité de sa part !

Une enquête ouverte

Néanmoins, le ministre de l’Intérieur a qualifié l’intrusion dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière d’acte intolérable. « Entrer de force dans un hôpital, par l’entrée principale ou par l’entrée annexe, en brisant les chaînes du portail, tenter de s’introduire dans des services interdits au public parce qu’on y soigne et qu’on y protège des vies humaines, ce sont des actes inadmissibles et des actes très graves », a martelé Christophe Castaner, qui précise qu’une plainte a été déposée par l’APHP.  « L’enquête judiciaire déterminera précisément les faits et les responsabilités », ajoute-t-il.

Aux responsables de l’opposition qui lui font un procès, le ministre fait remarquer que « Ces faits, au lieu d’être niés dans une polémique absurde, devraient tous nous émouvoir ».

Les manifestants n’attaquaient pas, ils fuyaient les forces de l’ordre

La manifestation du 1er-Mai a été marquée, à Paris, par de nombreuses échauffourées. Vers la fin de cette journée, un petit groupe de gilets jaunes aurait fait une incursion dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, situé dans le 13e arrondissement de la capitale. Selon le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, « des gens ont attaqué » cet hôpital et du matériel aurait été volé. Or « en recoupant des vidéos et des témoignages de manifestants, de riverains, et de personnels soignants recueillis, les événements décrits ne semblent pas du tout relever d’une attaque », constate Le Monde. « Des manifestants ont bien forcé une grille pour pénétrer dans l’enceinte de l’hôpital. Mais c’est pour échapper aux forces de l’ordre, qui les encerclaient, que certains ont tenté de s’introduire à l’intérieur du service de réanimation », précise le quotidien.

 

 

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