L’ancien ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson, candidat à la succession de Theresa May, menace de ne pas payer la « facture du Brexit » s’il devient Premier ministre. Ceci pour pousser l’Union européenne à proposer à Londres de meilleures conditions de divorce.
Fidèle au franc-parler qu’on lui connait, Boris Johnson a ouvertement envisagé de ne pas payer la facture du Brexit si l’Union européenne ne propose pas à Londres de meilleures conditions de divorce. L’ancien ministre des Affaires étrangères britannique, candidat à la succession de Theresa May, explique que c’est l’avenir du parti conservateur qui est en jeu. Fervent défenseur d’une ligne dure sur le Brexit, l’ancien maire de Londres promet également de diriger le pays, s’il est désigné premier ministre, avec une «équipe d’élite», qui se préoccupera des «plus démunis».
Une facture de 40 et 45 milliards d’euros
«L’argent sera conservé jusqu’à ce que nous ayons plus de clarté sur le chemin à prendre», a-t-il déclaré, puis d’ajouter que « Dans un bon accord, l’argent est un excellent solvant et un très bon lubrifiant». Il conçoit en fait cette facture comme un moyen de faire pression sur l’Union pour obtenir des concessions. En principe, l’accord conclu entre Londres et Bruxelles mais rejeté par le parlement britannique prévoit que le Royaume-Uni règle ses engagements pris dans le cadre du budget pluriannuel qui court sur la période 2014-2020. Cette facture devrait s’élever à 39 milliards de livres, soit entre 40 et 45 milliards d’euros.
Favori pour prendre la tête du parti conservateur, Boris Johnson promet de faire son possible pour que le pays quitte l’Union au plus tard le 31 octobre prochain, qu’un accord ait été trouvé ou non. Pour lui, la survie du parti conservateur en dépend également. C’est pourquoi, il compte accélérer les préparatifs en vue d’une sortie sans accord afin que le pays amortisse plus facilement les conséquences de ce Brexit.
Boris Johnson ne réglera pas la question de la frontière irlandaise
Le conservateur eurosceptique s’est également prononcé sur le cas de l’Irlande. Il annonce qu’il enterrera la clause de sauvegarde irlandaise et qu’il n’acceptera de régler la question de la frontière entre la province d’Irlande du Nord et la République d’Irlande que si fois les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE sont clairement définies.