La facture s’annonce salée pour les Américains. Une fois achevé, le mur que Donald Trump a promis de construire à la frontière avec le Mexique devrait coûter au moins 11 milliards de dollars (10 milliards d’euros), selon le Service des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis, en charge du projet.
Bientôt le mur le plus cher au monde
Dans un rapport publié la semaine dernière, le Service des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis, qui supervise les travaux, a estimé que le mur de Donald Trump à la frontière mexicaine devrait coûter au moins 11 milliards de dollars (10 milliards d’euros). L’information est rapportée par la National Public Radio (NPR), principal réseau de radiodiffusion non commerciale et de service public des États-Unis.
Le mur de Trump coûte donc 10 millions d’euros le kilomètre ! En comparaison, le mur construit par Israël dans la bande de Gaza a coûté « seulement » 3,1 millions de dollars par kilomètre et il est le deuxième le plus cher. Il existerait au moins 60 murs transfrontaliers dans le monde, principalement érigés lors de la guerre froide.
Le coût démesuré du mur de Trump s’expliquerait en partie par les nombreux équipements qui lui sont associés. Ce sont notamment le dispositif d’éclairage, les caméras de vidéosurveillance, sans compter les travaux de construction de la route qui permettra aux patrouilles de longer le mur. Le projet comprend également l’installation de portes automatiques, estimées à 1 million de dollars l’unité. Il a aussi fallu faire avec des imprévus, dont de graves problèmes d’infiltration lorsque le mur traverse un canal qui se jette dans le Rio Grande.
Une rallonge budgétaire pour construire quelques kilomètres supplémentaires
Et ce n’est pas tout. La facture pourrait encore s’alourdir, précise la NPR. Les services américains ont en effet demandé le déblocage de fonds pour permettre la construction de 430 km de mur supplémentaires. Une requête qui est actuellement étudiée par le Pentagone.
Avec son mur, Donald Trump veut empêcher l’immigration illégale des populations du sud (particulièrement du Mexique) et surtout bloquer les itinéraires de trafic de drogue. Contrairement aux affirmations du président américain, le mur ne monterait pas à une vitesse record. La construction a accusé un retard de plusieurs mois en raison de la complexité de l’acquisition de terrains privés dans le sud du Texas.
Le mur fera les trois quarts de la frontière sud des États-Unis
Au parlement, les démocrates ont essayé de bloquer le financement du mur. Mais des majorités conservatrices à la fois à la Cour suprême des États-Unis et à la Cour d’appel fédérale de la Nouvelle-Orléans ont suspendu les injonctions et laissé l’administration poursuivre les travaux. Les démocrates disent qu’ils veulent la sécurité des frontières, mais pense que la façon de Trump de procéder, n’est pas la bonne.
Si l’administration Trump achève son mur, les trois quarts de la frontière sud des États-Unis seraient fermés au Mexique. Le gouvernement actuel a hérité de quelques kilomètres de structures frontalières érigées sous les présidents George W. Bush et Barack Obama.