France : François Asselineau rattrapé par des accusations de harcèlement

L’ancien candidat à la présidentielle est depuis mercredi, gardé à vue dans les locaux de la brigade de la délinquance à la personne. En cause : plusieurs accusations de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle et de harcèlement moral, portées contre lui par d’anciens collaborateurs.

Sale temps pour François Asselineau. L’ex-candidat souverainiste à la magistrature suprême en 2017 est dans les liens de la police judiciaire depuis mercredi 3 février. Selon la presse, les enquêteurs souhaitent l’entendre sur des accusations de harcèlement alléguées contre lui par deux anciens employés notamment dans le cadre de ses fonctions à la tête de l’Union populaire républicaine (UPR). La justice avait ouvert une enquête en mai 2020 suite à la plainte de ces deux ex-salariés de l’UPR et d’un signalement au procureur de la République émanant d’une troisième personne.

Des accusations qui avaient fait réagir au sein du parti en avril dernier. Des dizaines de cadres dont certains du bureau politique national avaient en effet appelé Asselineau dans une lettre ouverte à démissionner, l’estimant indigne de présider l’UPR au vu des faits qui lui sont reprochés. Les témoignages accablants révélés par le journal Libération notamment dans la foulée des accusations faisaient état de dommages irréversibles causés aux collaborateurs.

Un personnage atypique

L’ancien énarque a lui, toujours balayé les accusations contre sa personne d’un revers de la main, déclarant à plusieurs reprises être l’objet d’une chasse aux sorcières. Comme pour mettre au défi ses détracteurs, François Asselineau avait estimé en avril dernier qu’aucune plainte devant la justice ne sous-tendait leurs accusations. Sa contre-attaque aura été de convoquer en plein confinement, un congrès virtuel en juillet 2020 pour se faire réélire à la tête de son parti pour les trois prochaines années. Le tout dans un climat conflictuel avec plusieurs cadres de l’UPR. Cette manœuvre n’avait d’ailleurs pas émoussé l’ardeur de ces derniers qui appellent toujours l’homme de 63 ans à se mettre en retrait du parti le temps de clarifier sa situation vis-à-vis de la justice.

Fervent partisan du nationalisme, François Asselineau prône une sortie de la France de l’Union européenne et de l’Otan, deux organisations multilatérales qu’il juge non profitables aux Français. Après un premier échec à concourir en 2012 pour la présidentielle, il parvient cinq ans plus tard à y aller. Mais sans davantage de succès puisque le trublion de l’UPR – qu’il dirige depuis plus de 13 ans maintenant – n’avait pu obtenir que 0,92 % des voix.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.