Les deux personnalités politiques encore en froid il y a quelques mois, esquissent ces derniers jours les pas d’une réconciliation. Un fait qui ne manque pas d’intérêt pour nombre d’observateurs.
Après la lune de fiel est-ce venu le temps du rabibochage entre Marine Le Pen et Robert Ménard ? La question taraude certainement nombre de passionnés de la politique nationale française, à l’aune d’un événement récent. La presse indique en effet qu’une rencontre a eu lieu, lundi 15 février à l’Assemblée nationale entre le maire de Béziers et la présidente du Rassemblement national (RN), à l’abri des caméras. L’entrevue initiée par cette dernière s’est bien déroulée, selon Robert Ménard. Bien que le sujet au cœur de l’échange n’ait pas filtré, il marque un tournant dans la relation qu’entretiennent les deux personnalités politiques depuis quelques années, surtout en cette veille de présidentielle de 2021.
Un passé tumultueux
En effet, la députée du Pas-de-Calais et son interlocuteur de lundi se sont livrés durant plusieurs mois une guerre sans merci sur fond d’ambitions électorales. Robert Ménard notamment a longtemps dénié à Marine Le Pen toute capacité de rassemblement de la droite. Encore plus depuis son fiasco médiatique de l’entre-deux tours de la présidentielle de 2017 face à Emmanuel Macron. A coups de sortie dans la presse et de déclarations incendiaires, l’ancien journaliste s’est employé à tailler en pièces la moindre proposition, le moindre projet porté par la présidente du RN. Cette dernière constituait même il y a peu, aux yeux de l’édile de Béziers, l’assurance pour l’actuel locataire de l’Élysée de gérer la France comme bon lui semble.
Marine Le Pen a le vent en poupe
Sauf que le vent semble avoir tourné. En tout cas, du côté de l’élue du Pas-de-Calais. Marine Le Pen plus que jamais en bonne posture électorale, constitue la menace première pour la Macronie qui multiplie les stratégies pour l’affaiblir. L’ancienne finaliste à la présidentielle de 2017 est à nouveau au coude-à-coude avec Emmanuel Macron, candidat à sa propre succession pour le scrutin de 2022. Mieux, elle est créditée de 48 % des intentions de vote au second tour par un récent sondage. Une prédiction inédite pour la présidente du parti d’extrême droite.
Alors, cette dynamique positive a-t-elle convaincu Ménard de faire la paix avec son ex-alliée ? La question agite le microcosme politique et alimente les débats. Quant à la réponse, elle ne devrait pas tarder à jaillir.