Decathlon accusé de maltraitance animale par une association

Un poisson rouge dans l'eau.

 

Decathlon, le leader de la vente d’équipements sportifs, est accusé de maltraitance animale par une association de protection des animaux. Le groupe se ferait fournir des appâts vivants par un élevage piscicole ayant des conditions de vie malsaines pour les poissons.

Decathlon, l’enseigne française d’équipements de sport et de loisirs, est dans le viseur de l’association Paris Animaux Zoopolis (PAZ). Cette organisation de défense de la cause animale reproche au distributeur de se fournir dans un élevage piscicole du Maine-et-Loire, suspecté de maltraitance animale. Dans une vidéo publiée le lundi 24 octobre, elle dévoile l’intérieur de l’élevage, dénommé Bigot Pisciculture, et dénonce des conditions de vie nuisibles pour les poissons.

Les poissons sensibles à la souffrance

Selon Amandine Sanvisens, co-fondatrice de l’association PAZ, « la vidéo a été tournée bien avant l’été ». Mais elle n’en dira pas plus par souci de protection de ses sources. Elle nomme en revanche le magasin qui s’approvisionne auprès de l’élevage controversé : Décathlon à Atlantis. Cette boutique commercialise des poissons qui servent d’appâts vivants lors de parties de pêche au vif. Il s’agit d’une technique de pêche de loisir consistant à transpercer un vertébré (notamment un poisson) avec un hameçon dans le dos ou la bouche afin d’attirer des poissons carnassiers.

Amandine Sanvisens rappelle que les poissons ressentent la souffrance comme les êtres humains. Ils « sont des individus sensibles », explique-elle. Elle insiste : « l’état des connaissances scientifiques démontre la capacité des poissons à ressentir la souffrance, leur richesse émotionnelle et la complexité de leur vie sociale ». Pour cela, son association estime que Décathlon, en tant que leader sur le marché du sport, doit montrer l’exemple. Le groupe doit assumer ses responsabilités. « C’est une question d’image », souligne-t-elle.

Une pétition lancée contre Décathlon

Paris Animaux Zoopolis a lancé une pétition pour demander à Décathlon de cesser de vendre des poissons vivants servent d’appâts pour la pêche de loisir. La pétition avait recueilli plus de 8 700 signatures dimanche. Comme de nombreuses autres organisations, la PAZ milite également pour l’interdiction de la pêche au vif, une pratique jugée cruelle et archaïque. Amandine Sanvisens dit avoir participé, en 2019, à une réunion d’échange avec les responsables « Monde » des services pêche en eau douce et en mer. Mais que les discussions n’ont pas donne de résultats.

La mlitante note qu’« ils ne veulent pas arrêter tant que la concurrence peut continuer à vendre des poissons vivants pour la pêche au vif ». Cette réticence a convaincu la PAZ de produire une enquête pour alerter le grand public et pousser les concernés à agir. Contacté par France 3, Décathlon a dit porter une attention « à l’ensemble des sollicitations sur ce sujet ». Toutefois, l’enseigne n’a pas voulu faire de commentaire concernant ses liens avec Bigot Pisciculture. Le quotidien a également tenté de joindre l’élevage, mais que l’entreprise n’a pas donné suite à sa demande.

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