La Journée internationale de l’alphabétisation a été célébrée le mercredi 8 septembre 2021 dans le monde entier. Ce fut l’occasion pour des acteurs du système éducatif et des personnalités pleinement investies dans son essor de faire un point d’étape. Parmi eux figure Aliou Boubacar Diallo. Ce politique et philanthrope malien se consacre depuis plusieurs années à résoudre les problèmes liés à l’éducation nationale.
Le Covid-19 a accentué les inégalités préexistantes
Depuis 1967, l’UNESCO célèbre chaque année la Journée internationale de l’alphabétisation dans de nombreux pays. À cette occasion, elle rappelle l’importance de l’alphabétisation dans la promotion de la dignité et des droits humains pour bâtir une société plus instruite et durable. En dépit des progrès réalisés, les défis restent énormes plus de 50 ans après la première édition. Au moins 773 millions de jeunes et d’adultes n’ont pas aujourd’hui les compétences de base en alphabétisation. Pis, la crise sanitaire du Covid-19 a accentué les inégalités préexistantes dans l’accès à l’éducation. En effet l’apprentissage à distance, pour pallier l’arrêt des cours en présentiel, n’est pas disponible pour tout le monde. C’est pourquoi, l’UNESCO a choisi cette année comme thème : « L’alphabétisation pour une reprise axée sur l’humain : réduire la fracture numérique ».
Au Mali, l’école mise à mal par la pauvreté et la crise
Dans les pays les plus pauvres comme le Mali, l’éducation était déjà problématique bien avant la pandémie. De nombreux enfants et adultes ne pouvaient pas apprendre, surtout dans le nord, à cause des conflits armés et de la pauvreté. Plusieurs organismes internationaux se battent aux côtés de l’Etat pour un accès équitable à l’éducation sur ce territoire. Ils sont soutenus par des Maliens de bonne volonté, à l’image d’Aliou Boubacar Diallo. Ce philanthrope fait beaucoup pour l’école mais reconnait que les défis sont encore nombreux.
De nombreuses actions à travers sa fondation Maliba
Dans une publication récente, il souligne que les gouvernements successifs ont essayé de relever cette école par des programmes d’alphabétisation dans les langues nationales. Mais que « ces efforts louables ont connu un brutal coup d’arrêt avec la crise multidimensionnelle que nous connaissons depuis 2012 » et la pandémie du Covid-19 qui a perturbé ce qui restait des structures scolaires. « Les progrès technologiques ont permis à certains enfants de suivre des cours en ligne, d’autres à la télévision et à la radio, sans pour autant remplacer la valeur humaine d’un enseignement classique en classe », ajoute le leader du parti ADP-Maliba.
Convaincu que l’avenir du Mali dépend en grande partie de la qualité de l’enseignement dans ses écoles, Aliou Diallo s’investit pleinement pour le règlement des problèmes liés à l’éducation nationale. Il relève notamment sa rencontre du 10 août 2021 avec les enseignants signataires du 15 octobre 2016 pour s’enquérir de leurs préoccupations et trouver une issue. Il note aussi les réalisations de sa fondation Maliba depuis plus de 30 ans. Cette institution a construit ou réhabilité de nombreuses salles de classes, distribué des fournitures et payé des enseignants. En outre, elle distribue chaque année des bourses d’études aux étudiants et étudiantes maliennes pour poursuivre leur cursus en Afrique du nord (Algérie, Maroc et Tunisie), en France ou au Canada.
Un plan Marshall pour relancer l’école malienne
Par ailleurs, sa compagnie Hydroma, pionnière mondiale de l’exploitation de l’hydrogène naturel, a fourni pendant 7 ans de l’électricité gratuite (qui plus est verte) au village de Bourakébougou. Ce qui a permis de rehausser le taux d’alphabétisation puisque les enfants et leurs parents peuvent désormais étudier la nuit. L’ex député de Kayes souhaite faire davantage pour l’éducation malienne. C’est pourquoi, il brigue la magistrature suprême en février 2022. S’il l’emporte, il pourra dérouler son ambitieux « plan Marshal pour le Mali » potentiellement doté de 15.000 milliards de francs CFA. Avec cet argent, le favori à la présidentielle prévoit de construire des écoles et des universitaires sur tout le territoire.