Grève à la SNCF : Guillaume Pepy annonce des retenues sur salaire

Le trafic à la SNCF devrait revenir à la normale ce lundi 21 octobre 2019

 

Dans un entretien accordé au Parisien dimanche, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a indiqué qu’une retenue sur salaire pourrait être appliquée comme sanction à tout conducteur gréviste en cas d’absence irrégulière. « Nous avons des règles particulières car nous sommes au service de l’intérêt général » a justifié le dirigeant.

« S’il y a reprise du travail, les poursuites n’ont plus de raison d’être »

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a affirmé dimanche dans les colonnes du Parisien que des sanctions pécuniaires s’appliqueront à tous les cheminots participant au mouvement social depuis vendredi 18 octobre, suite à un accident survenu mercredi dernier. « Dès lors qu’un conducteur gréviste a été qualifié en absence irrégulière, il y aura naturellement une retenue sur son salaire, de l’ordre de 70 à 100 euros par jour », a prévenu Guillaume Pepy.

« Nous avons des règles particulières car nous sommes au service de l’intérêt général », a expliqué le dirigeant pour justifier l’application des sanctions pécuniaires. Toutefois, « S’il y a reprise du travail, les poursuites devant le tribunal pour qualifier ce mouvement de grève n’ont plus de raison d’être » a-t-il tenté de rassurer.

Un fonds d’indemnisation doté d’un million d’euros

Le mouvement de grève commencé vendredi a impacté de nombreux voyageurs qui ont vu leurs trains supprimés. A ceux-là, Guillaume Pepy a promis que « tous les billets non utilisés, quels qu’ils soient, y compris les Ouigo, seront intégralement remboursables sans frais, et ce, même s’ils sont marqués ‘non échangeable, non remboursable’ ». Alors qu’il doit quitter ses fonctions dans dix jours, le président de la SNCF a annoncé la création d’un « fonds d’indemnisation doté d’un million d’euros » qui servira à « compenser les dommages exceptionnels que les voyageurs TGV et Intercités ont subi du fait de cette grève-surprise ».

Le trafic devrait reprendre ce lundi

Ce mouvement social à la SNCF fait suite à un accident survenu mercredi 16 octobre. Un TER reliant Charleville-Mézières à Reims avait percuté un convoi exceptionnel coincé sur un passage à niveau. Onze personnes avaient été blessées. Le conducteur du train, blessé lui aussi, et seul agent à bord, avait dû porter secours au passager. Une situation que dénoncent les syndicats qui réclament un contrôleur à bord. Ce lundi, les trains Ouigo, dont le trafic a été très perturbé, ainsi que les TGV, devraient normalement circuler. Seuls les TER, avec trois trains sur quatre, et les Intercités (deux trains sur trois) continueront à être impactés par le mouvement social déclenché à la suite de l’application du droit de retrait.

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