Le diamantaire sud-africain vient de boucler pour le compte de 2022, une deuxième session de vente moins prolifique que la précédente. Cela reste toutefois largement au-dessus du chiffre d’affaires réalisé à la même période il y a un an.
Déjà deux sessions de vente bouclées par De Beers cette année 2022. Et à propos du deuxième acte tenu entre le 21 février et le 8 mars, il y a deux façons possibles de voir les choses selon que l’on soit optimiste ou non.
De multiples interprétations
Voir le verre à moitié plein suggère de mettre en avant les 650 millions de dollars de vente réalisée par la société minière durant cette opération. Soit un montant bien supérieur aux 550 millions de dollars glanés à la même période de l’année écoulée. Autrement dit, lorsque le groupe se remettait d’une année 2020 marquée par la fermeture tous azimuts des mines à cause de la pandémie du Covid et la rupture de la chaîne d’approvisionnement à travers le monde.
Considérer le verre à moitié vide suppose à contrario de mettre en comparaison les résultats du présent cycle de vente avec ceux de la précédente. Et là, on remarque une baisse des revenus de 13 millions de dollars. Pour une entreprise dont les prix, en diamants bruts surtout, ont connu plusieurs hausses ces derniers mois, il y a motif de s’inquiéter d’un tel résultat. Sans compter que le PDG, Bruce Cleaver, a récemment a prédit un secteur diamantifère en plein essor pour les prochains mois.
Motif d’espoir
En attendant, les prochaines sessions de vente (il en reste huit désormais), une constance semble tout de même se dégager à travers la lecture du présent résultat. À savoir que les activités de De Beers sont jusque-là épargnées par les effets des sanctions internationales sur les entreprises russes actives dans le secteur des pierres précieuses. En l’occurrence, la plus grande, Alrosa. La firme responsable de 90% de la production russe de diamants et de 28% de l’approvisionnement mondial de ce minéral est sous sanctions du Département du Trésor américain depuis fin février en représailles à l’invasion de Kiev par Moscou.
Une situation qui, de l’avis de plusieurs spécialistes, risque de bouleverser profondément le secteur diamant. Il n’en est rien pour l’instant s’agissant de De Beers qui semble plutôt bien s’en sortir. Ou peut-être que les conséquences de la mise au ban de l’industrie diamantaire russe restent à venir.