France : Koba LaD derrière les barreaux

Le rappeur né Marcel Junior Loutarila, est en détention après son implication dans un accident mortel, sous l’effet de stupéfiants.

Koba LaD ne se doutait sans doute pas qu’il serait impliqué dans une situation d’urgence lorsqu’il dévoilait « 911 », son dernier morceau il y a un peu plus d’une semaine, en collaboration avec ses pairs Niska et Ninho. Et pourtant, nous y voilà !

Le rappeur français d’origine congolaise a été placé en détention provisoire ce samedi 14 septembre 2024, selon un communiqué du parquet de Créteil. Il lui est notamment reproché les chefs d’accusation « d’homicide involontaire aggravé et de blessures involontaires aggravées ».

À l’origine de cette situation ? Un accident de circulation ayant coûté la vie à une personne plutôt cette semaine. Koba LaD de son vrai nom Marcel Junior Loutarila a notamment percuté, « à pleine vitesse », la victime, 30 ans, alors que ce dernier était dans un poids lourd en stationnement.

Une circonstance aggravante ?

L’accident qui a blessé deux autres personnes – la passagère du véhicule de Koba LaD et un autre se trouvant dans le poids lourd – aurait peut-être pu en rester là si un fait potentiellement aggravant n’avait pas été révélé deux jours plus tard.

À savoir que le rappeur de 24 ans conduisait sous l’emprise de stupéfiants. De quoi lui valoir une sanction judiciaire forte. Il risque en effet jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende selon l’article 221-6-1 du Code pénal français.

Son statut vis-à-vis de la justice est d’autant préoccupant qu’il avait déjà été condamné à une peine d’emprisonnement avec sursis en 2020 pour un premier accident de la route. L’artiste originaire de l’Essonne avait dans un premier temps, pris la fuite avant de se présenter quelques jours plus tard à la police.

L’ombre d’une carrière prometteuse

C’est dire que Koba LaD ne semble pas avoir tiré les leçons de cette première expérience. Une situation malencontreuse pour un jeune rappeur pour le moins prometteur. Il avait en effet su séduire le public dès 2018 avec son premier album “VII”, grâce à un flow unique et des productions percutantes.

S’en sont suivis un deuxième opus tout aussi remarqué quelques mois plus tard, et plusieurs collaborations prolifiques avec les plus grandes têtes d’affiche du rap hexagonal. Son dernier projet “Frères ennemis” en duo avec son compatriote Zola lui avait permis de confirmer un peu plus son statut d’étoile montante.

Mais celui qui semble n’avoir jamais vraiment quitté le milieu de la « dope » qu’il a reconnu en 2019 avoir vendu même à l’école, dans une interview au Monde, voit son étoile pâlir à petit coup.

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