La semaine dernière, la France avait été pointée du doigt par certains pays de l’Union Européenne, notamment pour sa non assistance à l’Aquarius, un navire accueillant près de 600 migrants. Il semblerait que le gouvernement ait compris la leçon.
La dérive de l’Aquarius
Que ce soit à la télévision, dans les médias sociaux ou encore dans la presse (traditionnelle ou en ligne), l’Aquarius a déclenché de vives réactions. Non pas contre lui, mais contre les réactions politiques de certains pays, dont la France fait partie. Pendant plusieurs jours, ce bateau de l’ONG SOS Méditerranée a été bloqué dans les eaux internationales. Le silence de la France avait alors interpellé l’opinion.
Face à ses critiques [de l’opinion], les politiques n’avaient pas hésité à prendre la parole. « C’est à Naples, en Espagne, en Corse mais pas à l’Elysée et à Matignon ni à Bruxelles que les réactions et décisions de simple humanité (…) se disent et se prennent. Triste leçon pour la France et l’Union européenne », avait réagi Clémentine Autain, députée de la France Insoumise.
Adroitement, Emmanuel Macron, président de la République, est allé dans ce sens, lors dans Conseils des ministres. « Il a rappelé le droit international maritime qui veut que ce soit la côte la plus proche qui assume la responsabilité de l’accueil », a alors précisé Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement.
L’engagement d’Emmanuel Macron
Alors en voyage officiel au Vatican pendant lequel il a pu rencontrer le Pape, le président Macron semble avoir tiré les leçons de l’Aquarius. Il a en effet fait part de sa volonté d’accueillir une partie des migrants du navire humanitaire Lifeline, secourus en Méditerranée.
L’Italie a quant à elle, refusé d’accueillir le navire. Malte a annoncé qu’elle allait le laisser accoster à l’un de ses ports. Plusieurs pays ont d’ores et déjà exprimé leur volonté d’accueillir les migrants.
« La France fera partie des quelques Etats membres de l’Union Européenne qui prendront des personnes qui se trouvent aujourd’hui sur le Lifeline lorsqu’ils arriveront dans un port européen et l’OFPRA est déjà en route vers Malte pour pouvoir accéder à cette mission« , a détaillé Emmanuel Macron.