Le premier tour de l’élection présidentielle malienne, qui s’est tenu le 29 juillet, a été marqué par une série d’irrégularités de nature à remettre en question la sincérité du scrutin au bénéfice du président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, et des caciques du pouvoir malien, y compris « l’opposant officiel » Soumaïla Cissé.
La fraude a été généralisée à l’occasion du premier tour de la présidentielle malienne. Non content d’avoir écœuré les Maliens en amont (moins de 40% de participation), les apparatchiks du pouvoir se sont assuré que le deuxième tour du scrutin se jouerait entre deux de leurs représentants.
Des irrégularités sous forme de bourrage d’urnes, allant de systématiques dans les zones où il n’y avait aucun observateur, à plus légers dans les régions où étaient présents des observateurs nationaux et internationaux.
On a assisté à des scènes surréalistes dans des localités comme Gossi, Menaka, Taoudeni, Tessalit, ou Dire (pour ne citer que celles où des éléments concrets et tangibles ont été relevés), où des urnes ont été enlevées avant d’être restituées pleines de bulletin. Un système également mis en place dans plusieurs bureaux de vote à l’étranger (au Gabon notamment).
Des bourrages d’urnes pas vraiment subtiles qui ont permis d’arriver à une situation kafkaïenne. Il y a eu plus de votants lors de l’élection qu’il n’y a eu de retraits de cartes d’électeurs. Qui s’en émouvra ?
Quand on sait que des personnes décédées ont été autorisées à voter, on ne peut pas s’étonner que ceux qui ont déménagé et quitté certaines localités, aient malgré tout voté… Des tricheries dont devra s’expliquer IBK, mais qui arrangent également son challenger, Soumaïla Cissé, qui devrait bénéficier d’importants reports de voix de la part des autres candidats d’opposition… préférant la peste au choléra.