Le Président Emmanuel Macron est attendu ce mercredi à un dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Au cours de ce rendez-vous, le locataire de l’Elysée devrait hausser le ton contre l’antisémitisme, conformément au vœu du président du Crif.
Emmanuel Macron au dîner traditionnel du Crif
Le Président français Emmanuel Macron, est attendu au dîner du Crif ce mercredi. Ce rendez-vous traditionnel de la communauté juive a lieu au moment où les actes antisémites se sont multipliés en France. Le dernier en date est l’attaque verbale de l’essayiste et philosophe Alain Finkielkraut, survenue lors de l’Acte 14 des Gilets Jaunes, le samedi 16 février 2019. En réaction à cette agression, un rassemblement a été organisé ce mardi, rassemblement auquel ont assisté plusieurs membres du Gouvernement français ainsi que les anciens Présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Emmanuel Macron fut le grand absent de cet élan de solidarité de la République envers la communauté juive. Il est donc attendu au dîner du Crif pour poser un acte fort, ou plus précisément tenir un discours percutant à l’encontre de l’antisémitisme montant en France. Samedi déjà, Emmanuel Macron avait donné le ton en apportant sa solidarité au philosophe Alain Finkielkraut, après l’agression verbale subie par lui, au cours de l’Acte 14 des Gilets Jaunes. Le Chef de l’Exécutif français avait également annoncé une loi sur internet pour « contraindre les opérateurs à retirer dans les meilleurs délais » tous les contenus haineux. Cette annonce est bien belle, mais le Crif attend maintenant sa concrétisation et surtout son application suivie de poursuites pénales, car il y a urgence selon son président.
Un discours fort et des actes concrets attendus de la part du Chef de l’Etat
Francis Kalifat, le président du Crif, demande au Chef de l’Etat de prendre « de véritables mesures » afin de casser le thermomètre de la fièvre antisémite. Estimant que « toutes les haines ne peuvent pas se traiter de la même façon », il appel à l’adoption d’un plan spécifique de lutte contre l’antisémitisme. Ariel Goldmann, du Fonds Social Juif Unifié, renchérit en exigeant, au niveau pénal, « des sanctions plus fortes » contre les actes ou les discours de haine. ». Le grand rabbin Haïm Korsia ne dit pas autre chose, lui qui réclame, au président Macron, qui aurait « parfaitement conscience » de la situation, « une grande fermeté sur l’application des lois existantes ».