Huit (8) femmes, toutes issues du milieu de la communication et des nouvelles technologies, ont déposé plainte ce mercredi contre un journaliste du Monde, l’un des plus gros titres de la presse française. L’homme est accusé de « violences psychologiques » et de « harcèlements » via l’application Messenger.
Toujours le même procédé et la même excuse
Ce mercredi, huit (8) femmes, toutes issues du milieu des médias et des nouvelles technologies, ont déposé plainte contre X impliquant un journaliste du Monde. Les victimes ont décidé de ne pas révéler le nom de cet homme afin de lui éviter la vindicte populaire. Ces femmes sont emmenées Fanny Bouton qui raconte ainsi sa mésaventure avec ce journaliste qu’elle n’a jamais rencontré : « C’était en 2017, il devait être près de 23 heures quand j’ai reçu son message sur Facebook, via l’application Messenger. J’ai cliqué et je suis tombée sur des photos de lui entièrement nu. On voyait distinctement son visage, il ne se cachait pas du tout. Sur le moment, je n’ai pas répondu, j’ai laissé couler. Je me suis simplement dit « pauvre gars » ». Elle gardera cette histoire pour elle. Mais en 2018, lors d’un voyage entre amies et collègues, elle fait part de sa troublante expérience, comme la causerie avait glissé sur les anecdotes de dragues pathétiques. Immédiatement toutes ses collègues se souviennent de cet homme. Elles confient avoir déjà toutes eu affaire à lui également ; pour l’une d’entre elles les faits remontent à 2010, à l’occasion d’un stage au Monde. Le journaliste aurait adopté le même mode opératoire avec toutes ces femmes et la même excuse chaque fois, du genre « Je me suis trompé de destinataire ». Cependant il demande toujours ce que les filles pensent de ses photos dénudées.
Le journaliste a été mis à pied
Lorsque le scandale de la Ligue du Lol éclate en février, les huit victimes du journaliste saisissent l’aubaine pour lui régler son compte. Dans un premier temps elles interpellent la rédaction du Monde qui prend immédiatement des sanctions. Selon Jérôme Fenoglio, le directeur de publication « Le salarié a été mis à pied à titre conservatoire dans l’attente d’un entretien formel auquel il était convoqué à la fin du mois de février ». Le Monde va même adopter certaines dispositions en son sein pour mettre fin à de tel comportement déviant. « Nous sommes extrêmement vigilants sur ces questions, un cabinet extérieur a réalisé pour nous une étude afin d’élaborer une formation sur les questions de harcèlement et de mettre en place un dispositif d’écoute et d’alerte spécifique », a Jérôme Fenoglio.
Le mis en cause est hospitalisé depuis plusieurs semaines. Il souffre, dit-on, d’une maladie chronique. Pour se défaire de celle-ci, il a suivi des traitements médicamenteux qui pourraient être à l’origine de son comportement déplacé, a indiqué le directeur de publication.