Ce vendredi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes à travers le monde, pour réclamer de nos dirigeants des actions concrètes contre le réchauffement climatique. Parmi les places fortes de cette grève pour le climat il y a Sydney (Australie), Kampala (Ouganda), Milan (Italie) et Paris où plusieurs jeunes ont bloqué ce matin l’entrée du siège de la Société Générale.
Plusieurs manifestations en faveur du climat sont organisées ce vendredi dans plusieurs villes à travers le monde. Dans certaines parties de la planète comme l’Asie, elles ont déjà eu lieu hier, du fait du décalage horaire. Ainsi, les jeunes néo-zélandais ont défilé dans des villes comme Christchurch, frappée par un double attentat terroriste dans la même journée. Leurs camarades de Sydney, Bangkok ou encore Hong Kong ont également tenu des marches.
112 pays et 2000 lieux de rassemblements
Aujourd’hui, l’Afrique et l’Europe organisent à leur tour la grève mondiale pour le climat. « 112 pays ! » au total, s’est réjoui la jeune Suédoise Greta Thunberg, en grande partie à l’origine de cet engagement planétaire. Plus de 2.000 lieux ont été répertoriés dans le monde, a noté le site de son mouvement FridaysforFuture. L’Italie, la France et l’Allemagne arrivent en tête de cette mobilisation. A Paris, des dizaines de jeunes gens ont bloqué, ce vendredi matin, l’entrée du siège de la banque Société Générale. Par cet action, ils voulaient dénoncer les financements réalisés par le groupe qui nuiraient grandement à l’environnement. Après ce raid sur la Société Générale, les jeunes se sont donné rendez-vous dans l’après-midi pour le grand rassemblement.
« si on n’agit pas maintenant il peut être trop tard »
Cette mobilisation mondiale contre le réchauffement climatique vise concrètement à contraindre les dirigeants mondiaux et les grands groupes à respecter l’Accord de Paris. Celui-ci prévoit de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Or actuellement la température mondiale est engagée sur une trajectoire de plus de 3°C, à cause de la hausse des émissions de gaz à effet de serre, notamment ceux issus des énergies fossiles. Si rien n’est fait maintenant, la Terre pourrait se retrouver dans une situation catastrophique. « Nous vivons une crise existentielle ignorée depuis des décennies, et si on n’agit pas maintenant il peut être trop tard », a commenté Greta Thunberg, sur SVT, une chaîne de télévision suédoise. L’adolescente a d’ores et déjà été proposée pour le Prix Nobel 2019.