« gilets noirs » : Plusieurs centaines de sans-papiers ont investi le Panthéon, vendredi

Des affaires éparpillées après la dispersion des gilets noirs devant le panthéon

 

Vendredi, plusieurs centaines de sans-papiers du collectif des « gilets noirs » ont investi le Panthéon à Paris pour réclamer leur régularisation. Ils ont également demandé un rendez-vous avec le Premier ministre, Édouard Philippe à ce sujet.

Les manifestants sortis par l’arrière

Plus de 600 sans-papiers ont brièvement occupé le Panthéon, vendredi 12 juillet dans l’après-midi. Soutenus par les collectifs « La Chapelle Debout », « Droit Devant !! » et « Gilets Noirs », ils réclamaient leur régularisation et un rendez-vous avec le Premier ministre Édouard Philippe. Ils ont été finalement délogés quelques heures plus tard par les forces de l’ordre. Selon les associations sur place, les CRS ont arrêté plusieurs sans-papiers.

Les premiers manifestants ont pacifiquement investi le Panthéon, ce lieu emblématique de la République française. Plusieurs autres ont continué à affluer sur les lieux, cette fois bloqués à l’extérieur par les forces de l’ordre qui les encadraient.

« Qu’est-ce qu’on veut ? Des papiers ! »

Environ une heure après leur arrivée au Panthéon, les manifestants s’étaient dirigés pacifiquement à l’arrière du bâtiment, où ils ont continué de manifester. Ils se sont mis à scander : « Gilets noirs, Gilets noirs ! » et de lancer : « Qu’est-ce qu’on veut ? Des papiers ! », à plusieurs reprises. Pour ces sans-papier, le Panthéon n’a pas été choisi par hasard. C’est un lieu emblématique de la République française, où repose de grands esprits, qui ont promu les valeurs humaines. « Le Panthéon est un signe des grands hommes. Il y a à l’intérieur des symboles de la lutte contre l’esclavage. On se bat contre l’esclavage du troisième millénaire », a rappelé Laurent, membre du collectif « Droits Devant ! », venu les soutenir à l’extérieur du bâtiment. Il explique aussi que « Beaucoup de gens vivent sans droit depuis des années. On occupe pour interpeller le Premier ministre pour une régularisation exceptionnelle. Il n’y a pas eu de régularisation exceptionnelle depuis la prise de pouvoir de Mitterrand (en 1981). Il est temps qu’il y en ait une ».

Dans une lettre adressée au Premier ministre Edouard Philippe, les « gilets noirs » demandent également une meilleure prise en charge des sans-papiers, notamment concernant l’hébergement. Ils s’indignent en outre de la «loi pour une immigration maîtrisée» de septembre 2018, et de la circulaire adressée aux préfets le 31 décembre, demandant de garantir «une exécution effective des décisions d’éloignement».

Deux élus parmi les manifestants

Les « gilets noirs » ont reçu le soutien de la sénatrice ELLV de Paris Esther Benbassa qui s’est rendue devant le Panthéon. Mais elle n’a pas eu accès au bâtiment, empêchée par les forces de l’ordre. Le député LFI Éric Coquerel était également sur place en milieu d’après-midi.

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