Slimane et Vitaa ont composé une chanson à la mémoire de Maëlys, jeune fille de huit ans assassinée le 27 août 2017 par Nordahl Lelandais, un ancien militaire. La chanson éponyme reprend des propos de la mère de Maëlys, qui se dit très « émue et touchée » par cet hommage.
« Ici je te vois partout, pas une pièce qui ne t’oublie »
Dans leur prochain album intitulé « VersuS », Vitaa et Slimane ont écrit une chanson en hommage à la jeune Maëlys, assassinée par Nordahl Lelandais, il y a bientôt deux ans. Les deux artistes ont publié jeudi, sur les réseaux sociaux, un extrait de ce morceau intitulé « Maëlys » avec l’inscription « Nous dédions cette chanson à Jennifer de Araujo et sa famille à la mémoire de Maëlys ». Slimane commence le morceau par ces mots qui rappellent la mère de la victime : « Je ne fais que compter les jours qui me séparent de toi. Je crois qu’ici j’ai fait le tour. Je ne suis plus tout à fait moi ». Et Vitaa de poursuivre : « Ici je te vois partout, pas une pièce qui ne t’oublie. Ici je les entends partout, tes histoires de petite fille ».
En noir et blanc, le clip a été réalisé dans un décor sobre : le studio d’enregistrement. Les seuls personnages sont les deux artistes.
La mère laisse un message aux artistes
Après avoir pris connaissance de cette chanson, la maman de Maëlys a déclaré qu’elle est très «émue et touchée » par un tel geste. Le vendredi, elle a laissé un message aux chanteurs sur sa page Facebook que voici : « Vous êtes, Vitaa et Slimane, des artistes au grand cœur. Vos voix sont magnifiques. Je vous remercie de faire honneur à mon poussin. Maëlys serait fière de vous. Elle me manque terriblement. Le vide qu’elle laisse en moi, sa maman, est insupportable ». Les internautes ont été également très touchés par cet hommage musical. Ils ont félicité les artistes pour leur initiative, au moment où le meurtre de la petite fille est encore très présent dans les esprits.
L’abominable crime de Nordahl Lelandais
La disparition de Maëlys de Araujo continue de meurtrir la France entière depuis 2017. Le 27 août de cette année-là, la jeune fille, âgée de huit ans, disparaissait lors d’une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Après des jours de recherche et d’enquête, les gendarmes avaient procédé à l’arrestation de Nordahl Lelandais, avec qui les invités de la soirée ont Maëlys vue pour la dernière fois. Le principal suspect sera écroué le 3 septembre 2017. Pendant longtemps, il va nier les faits, allant même jusqu’à brouiller les pistes. En décembre 2017, il a été accusé de meurtre précédé d’enlèvement. Mais ce n’est que le 14 février 2018 qu’il décide de coopérer et emmène les enquêteurs sur le lieu où il a enterré le corps de Maëlys. La réalité est insoutenable.
Après avoir étudié son cas, les gendarmes ont reconnu que Nordahl Lelandais n’était pas atteint de « trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes ». Il est donc pleinement responsable pénalement de ses actes.