L’ancien Premier ministre est éliminé dès le premier tour du scrutin chargé de désigner les représentants des Français de l’étranger à l’Assemblée nationale. Une énième contre-performance électorale dans la vie politique de ce personnage qui ne laisse personne indifférent.
« Je ne peux pas ignorer mon score et le fait que ma candidature n’a pas convaincu », ainsi écrivait Manuel Valls, dimanche 5 juin sur Twitter, au soir du premier tour des législatives des Français de l’étranger. L’ancien ministre de l’Intérieur annonçait ainsi sa défaite à ce scrutin auquel il était candidat pour le compte de la majorité présidentielle.
Alignée dans la cinquième circonscription comprenant l’Espagne, le Portugal, Monaco et Andorre, l’ancienne figure du Parti socialiste (PS) n’aura obtenu que 15,85% des voix. Il arrive donc loin derrière Renaud Le Berre, porte-étendard de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (la Nupes) donné premier avec 27,88%. Le sortant Stéphane Vojetta qualifié pour le second tour le devance également avec 24,59%.
Sarcasme et raillerie
C’est une petite victoire pour ce membre de La République en marche (LREM) opposé à l’origine à l’investiture de Valls. Ce dernier a d’ailleurs regretté, toujours sur Twitter, que « la dissidence et la division aient semé la confusion (autour de sa candidature, NDLR) » avant de supprimer son compte sur le réseau social. Une action menée afin d’avoir à se confronter aux inévitables réactions à propos de sa mésaventure ? Certainement.
Quoi qu’il en soit, son départ de la plateforme n’a rien empêché. Au contraire. Entre railleries et sarcasmes, de nombreux tweets ont notamment salué le résultat de l’élection dimanche soir. Des personnages politiques s’y sont également mis. À l’instar du leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui s’en est moqué grâce à une photo détournée sur Twitter.
Personnage clivant
Depuis, les réactions n’en finissent plus. Christophe Castaner, chef de file de la majorité à l’Assemblée nationale, ayant pour sa part dénoncé ce lundi, la sortie de Mélenchon à ce sujet.
Cela résume assez bien Manuel Valls, un des plus clivants personnages de la vie publique française. Entre l’échec à porter les rênes du PS à la présidentielle de 2017 et la défaite à conquérir la mairie de Barcelone deux ans plus tard, l’ancien ministre de François Hollande va désormais de déconvenue en déconvenue. Au grand bonheur de ses détracteurs.
Il reste à voir à présent à travers quelle porte dérobée rebondira-t-il.