Depuis cinq ans, le premier jeudi du mois de novembre est consacré à la lutte contre le harcèlement scolaire. Pour cette édition le ministère de l’éducation a mis à l’honneur la force du collectif, qui permet d’apporter un soutien actif aux victimes.
Les réseaux sociaux accentuent le fléau
Le ministère de l’éducation nationale a organisé ce jeudi 7 novembre la cinquième édition de la journée Non au Harcèlement scolaire. Cette année, la volonté du ministère était de parler des dynamiques de groupe positives.
Le harcèlement se définit comme une violence (physique, verbale, sociale, sexuelle, pychologique…) répétée subie par un enfant de la part de ses pairs. Il se caractérise par un comportement intentionnel et agressif survenant de manière répétée dans une situation de déséquilibre de pouvoir réelle ou perçue. Avec l’avènement des nouvelles technologies de communication (téléphones, réseaux sociaux numériques), ce phénomène se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires. On parle alors de cyber-harcèlement.
Un enfant sur deux en est victime dès l’âge de 7 ans
Selon le ministère de l’éducation le harcèlement sexuel impacte sensiblement l’enfance et l’adolescence de près de 700 000 élèves environ, toutes catégories sociales confondues. La 4° consultation nationale des 6-18 ans de l’UNICEF, nous apprend qu’un enfant sur deux en est victime dès l’âge de 7 ans.
Les conséquences du harcèlement sont terribles : séquelles physiques, psychologiques, émotionnelles, affectives, abandons scolaires, suicides…Le harceleur n’est pas non plus épargné. Il s’enferme dans un rôle d’agresseur à vouloir plaire ou forcément appartenir à un groupe de « dominants ».
La lutte contre le harcèlement scolaire, une affaire de tous
Le harcèlement entre enfants étant un phénomène de groupe (c’est à l’intérieur de la bande que les élèves trouvent la force, tous ensemble, d’attaquer une « proie »), le ministère de l’éduction met l’accent sur la «dynamique de groupe». L’idée est de dire que chacun, dans un élan collectif, doit contribuer à la lutte contre le harcèlement et dans le soutien à apporter aux victimes. Le nouveau spot de sensibilisation de cette cinquième édition s’inscrit directement dans cette ligne en mettant en scène des élèves qui décident de s’unir pour aider une victime.
Il se pose en outre la question des formations du personnel pédagogique, des encadrants, des médecins, des psychologues car la prévention du harcèlement entre pairs passe également par la formation de tous.