Les centres Leclerc rentables vont distribuer 25% des bénéfices avant impôts à leur salariés, restés massivement « fidèles » au plus fort de la crise sanitaire du Covid-19, a annoncé vendredi Michel-Edouard Leclerc, le patron de l’enseigne.
Le groupe Leclerc veut se montrer reconnaissant envers ses employés. Ce vendredi le patron de l’enseigne, Michel-Edouard Leclerc, a annoncé que les centres rentables vont distribuer un quart de leurs profits aux salariés restés massivement « fidèles » au plus fort de la crise sanitaire du Covid-19. « Tous les centres Leclerc qui dégagent des profits verseront 25% du bénéfice avant impôt sous forme de prime, gratification, intéressement. On préfère, même si c’est fiscalement plus coûteux pour l’entreprise, associer l’ensemble du personnel », a-t-il déclaré sur France Info.
350.000 consommateurs de plus depuis la sortie du confinement
Tout en rappelant que « La plupart des centres Leclerc ont versé la prime Macron », le dirigeant reconnait que l’enseigne pouvait faire mieux. « Les 1.000 euros, c’est éphémère. Au début, il y a eu beaucoup d’absents en Alsace, où il y avait un cluster très fort, mais quand même, tout notre personnel a été fidèle », a-t-il souligné alors que le gouvernement avait incité fin mars les employeurs à verser une prime défiscalisée pour récompenser la mobilisation. Michel-Edouard Leclerc a également exprimé sa satisfaction sur la bonne tenue de ses supermarchés qui ont gagné 350.000 consommateurs depuis la sortie du confinement.
D’abord, « Ils ont constaté les écarts de prix. Le deuxième effet, c’est le drive. Pour des raisons sanitaires et de praticité, il a eu un très grand succès. Les nôtres font +50%. 17% des 1,1 millions de consommateurs supplémentaires sont retournés dans leurs magasins traditionnels tandis que les autres se sont répartis entre nos hypermarchés, nos drives, nos formules de vente à domicile », précise Michel-Edouard Leclerc. « Par le drive, on a appris le digital. On a anticipé le truc il y a 7-8 ans. Comme on est leader sur le drive, on a pu financer la 3e étape, le webcommerce », a-t-il ajouté pour expliquer les difficultés de certains concurrents.
Pas de plans sociaux en vue chez Leclerc
Comme son groupe se porte bien, M. Leclerc assure qu’il n’y aura « pas de plans sociaux » dans les prochaines semaines. « Je ne dis pas qu’il n’y aura pas de casse, un peu d’ajustements. Mais on embauche. Depuis 10 ans, on recrute 3.000 personnes par an. Cette année, on va y aller plus mollo car il y a un effet Covid. Sur 1.200 points de vente, une dizaine de centres rament un peu », a-t-il poursuivi. Enfin, Michel-Edouard Leclerc a indiqué avoir rencontré jeudi le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie. « Il a dans l’idée de recréer un label France connoté avec tous les aspects sanitaires positifs de ces produits français et on va jouer ça à fond. J’adhère », a-t-il conclu.