Le jour du reconfinement, le Secours populaire français a lancé un « puissant appel » à la solidarité, par des dons ou du temps, pour aider les milliers de personnes menacées de plonger dans la précarité.
« Chacun peut agir là où il se trouve »
Des milliers de Français ont été durement impactés par le premier confinement et s’apprêtent à souffrir davantage avec le reconfinement annoncé jeudi dernier par le premier ministre Jean Castex. Dans ce contexte, le Secours populaire invite tout le monde à refuser le repli sur soi et chacun à contribuer à l’élan de solidarité. Ainsi, « l’association lance un puissant appel pour que la solidarité s’exprime avec les personnes en situation de précarité, de pauvreté et d’isolement en France, en Europe et dans le monde. Chacun peut agir là où il se trouve, en donnant de son temps, en collectant, en mobilisant ou en faisant un don », écrit-elle dans un communiqué. Elle indique aussi que « les 1300 lieux de solidarité poursuivent leurs activités, dans le respect des gestes barrière pendant ce confinement ».
Plus d’un million de personnes ont sollicité une aide en mars-avril
Pour le Secours populaire, cette solidarité est d’autant plus irremplaçable que ses comités et fédérations font face à un afflux sans précédent. « 45% des personnes aidées par le Secours populaire depuis le 17 mars 2020 ne l’avaient jamais été. Familles monoparentales, personnes âgées, étudiants, mais aussi intérimaires, travailleurs indépendants, aides à domiciles, artisans ont basculé dans la précarité », indique l’association. Pendant les deux mois du premier confinement, 1.270.000 personnes avaient sollicité l’aide du Secours populaire dans ses permanences d’accueil, contre 3,3 millions sur toute l’année 2019.
Une attention particulière à l’approche des fêtes de fin d’année
Outre les Français qui souffrent du confinement, l’association pense également aux « victimes des catastrophes », notamment les « sinistrés des Alpes-Maritimes et du Nord de l’Italie, ainsi que les Beyrouthins » ou encore « les victimes des actes de barbarie ». Le Secours populaire assure qu’il ne laissera personne sur « le bord de la route », comme d’habitude, et cela « dans la durée, après chaque catastrophe ». Il se dit « particulièrement attentif alors que les fêtes de fin d’année approchent à ce que ce moment de bonheur ne soit pas synonyme d’exclusion ».