Le Parti socialiste compte sur les élections de juin prochain pour se donner une certaine santé en attendant la présidentielle de 2022. La tendance à quelques semaines du scrutin n’augure rien de bon.
Un an après la joie des municipales prometteuses, le PS pourrait très vite déchanter. Le parti comptait poursuivre sur la même dynamique victorieuse lors des régionales prochaines afin de poursuivre son petit regain de forme. D’autant plus que le scrutin a lieu à quelques encablures d’une autre échéance électorale capitale : la présidentielle. Mais force est de constater qu’il n’en sera rien. Du moins au regard des tendances en perspective du scrutin de juin prochain. Entre dissensions internes, désaccords avec les autres formations politiques de gauche dans certaines régions et candidats aux statures limitées, le parti rose est en grande difficulté sur la route menant aux régionales.
Des têtes d’affiches qui ne convainquent pas
Parmi les candidats phares qui déçoivent pour l’instant, figure Audrey Pulvar. Sa victoire aux régionales doit en principe servir de rampe de lancement à une potentielle candidature d’Anne Hidalgo à la présidentielle. La maire de Paris qui fait toujours mariner le microcosme politique sur ses ambitions élyséennes, compte sur son adjointe pour se donner une certaine crédibilité. Mais il va falloir oublier cela. Et pour cause, l’ancienne journaliste en lice dans la région Île-de-France ne convainc pas. Et sa dernière sortie sur les réunions en non-mixité à l’Unef n’a rien arrangé. Conséquence : créditée de 10 % des intentions de vote, elle est à égalité avec Clémentine Autain de LFI, mais distancée de 3 points par Julien Bayou d’EELV. Une kyrielle de candidatures de gauche qui profite à Valérie Pécresse, présidente sortante et grandissime favorite.
À Auvergne-Rhône-Alpes, la candidate PS Najat Vallaud-Belkacem fait à peine mieux avec ses 11 % des intentions de vote. Mais ce n’est pas suffisant. Faute du soutien d’EELV et de LFI, l’ancienne ministre ne parviendra manifestement pas à déloger Laurent Wauquiez crédité de 31 % des intentions de vote par les sondages.
Même dans des régions historiquement fidèles au PS, les candidats du parti sont en très mauvaise posture. Toujours à cause du refus des autres formations de gauche de se rallier à eux, comme c’est le cas en Bourgogne-Franche-Comté ou en Bretagne, entre autres.
Dans ces conditions, l’union de la gauche tant souhaitée par le PS pour se donner une chance à la présidentielle semble grandement compromise.