Retraites : la mobilisation désormais aussi longue que celle de 1995

La mobilisation contre la réforme des retraites est entrée, jeudi 26 décembre, dans sa quatrième semaine avec des transports toujours très perturbés par les grèves. Elle est désormais aussi longue que celle de 1995.

 

La mobilisation contre la réforme des retraites est entrée, jeudi 26 décembre, dans sa quatrième semaine avec des transports toujours très perturbés par les grèves. Elle est désormais aussi longue que celle de 1995.

L’ombre de 1995 plane au 22e jour de mobilisation. Le conflit social sur la réforme des retraites est entré depuis jeudi dans sa quatrième semaine avec des transports toujours très perturbés par les grèves, sans aucune porte de sortie visible et avec une nouvelle journée d’action prévue ce samedi. Même si le taux de grévistes continue de s’éroder à la SNCF (9,6% en général jeudi, et 42,1% chez les conducteurs, contre 49,3% mardi), les syndicats préviennent qu’ils ne lâcheront pas prise. Opposés à ce projet, ils estiment que « tout le monde perdra », s’ils maintenaient la pression. Jeudi, une manifestation de soutien aux cheminots a rassemblé 200 à 300 personnes à Paris, entre gare de l’Est et Saint-Lazare. Parmi les participants, beaucoup de « gilets jaunes » et des drapeaux SUD Solidaires, a constaté l’AFP.

« Il n’y a pas de risque de pénurie » de carburant

Partout en France, les syndicats ont multiplié les initiatives : blocages de bus, coupures d’électricité, déjeuners « festifs », représentation du Lac des cygnes sur le parvis de l’Opéra de Paris par des danseuses en grève, ou encore raffineries à l’arrêt. « Il n’y a pas de risque de pénurie » de carburant, a toutefois déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Selon lui, sur les 200 dépôts en France, deux « font l’objet d’un blocage ».

Samedi, des rassemblements à l’appel de la CGT-Cheminots sont prévus notamment à Paris, Chartres, Grenoble, Nancy ou Draguignan.

Le collectif SOS Retraite, qui regroupe des professions libérales disposant de régimes autonomes, appelle à la grève le 3 janvier. On trouve dans ses ranges, des infirmiers libéraux ou des kinés, mais aussi quatre syndicats d’hôtesses et stewards qui ont suspendu leur appel après avoir obtenu des garanties de l’exécutif. Le syndicat des pilotes SNPL pourrait faire de même.

Des concertations entre gouvernement et syndicats dès le 7 janvier

Le 6 janvier, les experts comptables organiseront une « journée du désarroi ». Des médecins fermeront leur cabinet et les avocats seront également en grève, selon ce collectif. Le lendemain, des concertations vont reprendre entre le gouvernement et les organisations syndicales et patronales autour des questions de pénibilité et de gestion de fin de carrière, avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 22 janvier. Cependant, le 9 janvier, une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles se tiendra à l’appel de la CGT, Force ouvrière, la FSU et Solidaires, et des organisations de jeunesse.

Mais Laurent Pietraszewski, le « Monsieur Retraites » du gouvernement, a d’ores et déjà prévenu : pas question de revenir sur la « suppression des régimes spéciaux ». Même si le gouvernement a fait une exception pour les policiers.

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