France : le gouvernement fait le dos rond face aux détracteurs du pass sanitaire

La mesure objet de multiples défiances depuis son instauration, est présentée par l’État comme le seul rempart contre un nouveau confinement. Au grand dam de ses détracteurs qui veulent y faire échec.

On ne compte plus les nombreuses manifestations publiques contre le pass sanitaire sur le territoire français. À chaque week-end, son cortège réprobateur avec le même leitmotiv : non au pass sanitaire. Mais le gouvernement engagé pour le coup dans une stratégie de guerre à l’usure ne compte pas céder. Non seulement le pass sanitaire restera en vigueur, mais il sera étendu à un certain nombre de corps socioprofessionnels à compter du 30 août, ainsi que l’a rappelé ce dimanche son porte-parole Gabriel Attal dans un entretien à la RTL, la LCI et au Figaro.

Cette extension concerne, à en croire le représentant de l’exécutif, les personnes employées dans des lieux où le précieux certificat était exigé de la part du public. Cela va des centres commerciaux à des salles de cinéma, sans oublier les restaurants et autres cafés. Faute de disposer d’un pass sanitaire, les concernés pourront être suspendus par leurs employés. Une sanction toutefois moins drastique que l’exclusion appliquée par la chaîne de télévision CNN à ses salariés non-vaccinés au travail il y a quelques semaines.

Outil de persuasion

Mais outre-Atlantique comme dans l’Hexagone, l’attachement au pass sanitaire reste le même. Ainsi, le gouvernement français présente cet outil comme un gage de sécurité face à la menace d’un reflux épidémique dû à la forte contagiosité du variant Delta. Et Gabriel Attal en est convaincu : il n’y a tout simplement pas à l’heure actuelle une alternative pouvant garantir à ses concitoyens la liberté de déplacement dans un contexte sanitaire aussi précaire.

Mieux, le porte-parole du gouvernement indique que le document polémique a permis de convaincre plus de 12 millions de personnes à la vaccination. Un efficace outil de persuasion donc face au scepticisme toujours tenace suscité par le précieux sérum. De quoi l’élargir à tous les domaines de la vie quotidienne à travers une obligation vaccinale ? Gabriel Attal n’exclut rien à l’avenir.

Front judiciaire

En attendant, l’État se mobilise sur le front judiciaire. Des appels ont été interjetés contre les suspensions de l’obligation du pass sanitaire récemment prononcées par des tribunaux dans les Yvelines, l’Essonne et le Haut-Rhin entre autres.

Le pouvoir d’Emmanuel Macron reste donc déterminer à maintenir le cap de ses priorités sanitaires. Au risque d’y laisser des plumes à quelques mois de la présidentielle ?

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