Le journaliste déjà au cœur d’une actualité pré-présidentielle agitée, est désormais sur à toutes les conversations depuis l’indication du CSA aux médias de décompter son temps de parole. Rien de tel pour conforter le personnage adepte des polémiques.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a peut-être contribué mercredi 8 septembre 2021 sans le vouloir, à donner au personnage Éric Zemmour une autre dimension dans l’espace politique français. Ce jour-là en effet, le gendarme de l’audiovisuel s’est fendu d’une décision pour le moins radicale : le sexagénaire employé au Figaro n’est plus tout à fait un journaliste, et devrait donc de ce point de vue, voir son temps de parole publique décomptée par les médias comme le veut la règle sur l’équité entre les personnalités politiques.
L’avis du gendarme de l’audiovisuel a de quoi intriguer. Bien que suspecté de longue date de vouloir prendre activement part à la présidentielle, Éric Zemmour s’est jusqu’ici gardé d’évoquer ses ambitions. En public du moins. Il reste donc logiquement journaliste. Mais manifestement pas pour le CSA qui estime que ses interventions médiatiques et le contexte ont changé la donne.
Des commentaires divers
Et pour cause, un faisceau d’indices concourt à une candidature du journaliste en avril prochain. Les affiches à son image sont placardées dans les rues depuis plusieurs semaines, une association à son nom a vu le jour sans compter son silence évocateur à propos des sondages qui jaugent son poids dans l’opinion. Mieux, celui qui se revendique toujours journaliste n’a pas daigné répondre à son employeur qui l’enjoint à clarifier sa situation, au risque de demeurer en congés le temps nécessaire pour lever l’équivoque.
Alors, Zemmour a beau ne pas être (encore) officiellement en lice pour l’Élysée, il n’en reste pas moins un acteur politique majeur du scrutin. La CSA le pense en tout cas. Quitte à faire réagir le microcosme politique national sur le sujet. Entre ceux qui saluent la décision du régulateur et les autres qui y voient une dérive, les commentaires vont bon train.
Zemmour à droite toute
Pendant ce temps, la notoriété de l’intéressé grandit sur le web avant même la sortie de son livre – prévue pour le 16 septembre -, censée donner un cap à sa quête élyséenne mal dissimulée. Le Parisien rapporte à cet effet que les chiffres le placent en tête des personnalités politiques de droite les plus recherchées sur Google. L’épouvantail Zemmour suscite la curiosité auprès des internautes et l’intéressé va autant que possible essayer de jouer là-dessus en attendant une déclaration de candidature.