Le plus probable des candidats à la présidentielle française a conclu samedi, 24 heures de visite des plus décevantes dans la deuxième ville de France où plusieurs manifestants lui ont fortement signifié leur antipathie à son égard.
L’image est symptomatique de l’aversion que suscite Éric Zemmour à Marseille. Le potentiel candidat à la présidentielle a répondu samedi au doigt d’honneur d’une citoyenne par le même geste, au terme d’une visite de 24 heures dans le Vieux-Port. Un moment que l’intéressé prévoyait d’être festif ou à tout le moins accueillant, mais qui in fine aura mis en exergue son embarrassante solitude ces derniers temps. Et même pour ce personnage adepte des polémiques, il n’est pas certain que la visite marseillaise ait été particulièrement appréciée. Et pour cause, elle aura été émaillée par plusieurs épisodes de rejet total de sa personne.
Dès son arrivée vendredi 26 novembre au Panier, quartier du deuxième arrondissement de la ville, Zemmour a eu droit à des messages d’hostilité lui signifiant qu’il n’était pas le bienvenu sur place en raison de son positionnement politique identitaire, voire raciste. D’où les : « Marseille antiraciste » scandés à son endroit, selon plusieurs journalistes présents.
Mouvement antifasciste
Sa procession dans le quartier ce même vendredi a d’ailleurs dû être écourtée, décidés que ses détracteurs étaient à le bouter hors de leur cité. Le presque-candidat lui, était entouré pour l’occasion par un impressionnant dispositif policier afin de prévenir toute atteinte à sa personne. D’autant que la menace des antifascistes planait.
Ces derniers se sont illustrés dans la soirée, vers 19 heures locales, en s’attaquant avec des fusées pour feu d’artifice, à un hôtel non loin de la Canebière, pourtant gardé par des hommes en uniforme. Lesquels ont répondu par des tirs de lacrymogène. Mais les centaines de manifestants ont montré qu’ils étaient déterminés en campant un peu plus tard, devant un restaurant identifié comme abritant le célèbre polémiste.
Méthode Coué
Face à cette hostilité nourrie, Éric Zemmour s’est voulu rassurant, indiquant à chaque fois que les protestataires n’étaient en aucun de Marseille, une ville dont il dit en proie au danger de l’immigration. Répondre par sa rhétorique favorite, on n’en attendait pas moins de lui. Mais derrière cette assurance de façade sourd peut-être une réalité éventrée par cet épisode marseillais. À savoir que l’aspirant à l’Élysée n’est sans doute pas aussi populaire dans l’opinion. Les sondages en sa faveur sont d’ailleurs en recul depuis un moment.
Pour le polémiste dont la quête élyséenne ne fait plus l’ombre d’un doute, l’heure de vérité approche.