France : l’exécutif sur les dents à l’approche du 14 juillet

Le gouvernement multiplie les initiatives destinées à prévenir toute violence dans le cadres de la fête nationale.

Comment éviter que les violences n’éclatent pas à nouveau dans les villes françaises ? La question taraude les autorités alors que la fête nationale de la République se rapproche à grands pas.

L’événement prévu pour le 14 juillet pourrait représenter aux yeux des détracteurs et autres contestataires du gouvernement du président Emmanuel Macron, une tribune d’expression privilégiée. D’autant que la situation sociopolitique reste précaire dans le pays.

Après plusieurs jours de manifestations sur l’ensemble du territoire national consécutives par arme à feu du jeune Nahel, 17 ans, à Nanterre lors d’un contrôle policier, la France observe en effet depuis peu un retour au calme.

Test du 14 juillet

Maintenir cette dynamique de calme au-delà du 14 juillet est donc un test majeur pour l’État. L’annulation de cette célébration ayant été exclue par le porte-parole du gouvernement.

« Il est hors de question de considérer que la fête nationale devrait s’effacer derrière quelques milliers d’émeutiers », indiquait Olivier Véran, jeudi 6 juillet au micro de la chaîne de télévision LCI.

Il reste à assurer la sécurité des uns et des autres dans un contexte de crainte ambiante, y compris chez les pouvoirs publics. Car comme la Première ministre Élisabeth Borne l’a avoué samedi 8 juillet dans les colonnes du Parisien, « des élus et habitants sont effectivement inquiets dans la perspective de la fête nationale et de possibles nouveaux incidents ».

Les feux d’artifice ciblés

Le gouvernement a à cet effet identifié les feux d’artifice comme une des principales menaces. Ces explosions réalisées à l’aide de fusées et de pétards entre autres, ont servi, bien souvent ces dernières semaines, lors d’affrontements avec les policiers.

Il en est de même des attaques perpétrées contre divers symboles de l’État. En l’occurrence les mairies. Le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, a ainsi été la cible de mortiers d’artifice, la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet dernier. Avec des blessures infligées à sa femme et ses enfants.

D’où l’interdiction de la vente de ces dispositifs entérinée par un décret provenant du cabinet de la cheffe du gouvernement et publié au Journal officiel ce dimanche 9 juillet. De même, les forces de l’ordre devraient être déployées sur le terrain prochainement afin de veiller au respect de cette mesure.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.