Aliou Diallo, président d’honneur du parti ADP-Maliba, a condamné le coup d’Etat au Niger dans une déclaration publiée le 1er août. L’homme d’affaires malien montre ainsi qu’il reste fidèle à sa vision politique, à savoir défendre la démocratie en toute circonstance.
Aliou Diallo, un influent homme politique malien, s’oppose fermement au putsch perpétré au Niger le 26 juillet dernier. Dans une déclaration publiée le 1er août, il dénonce la prise du pouvoir par les militaires nigériens. Selon lui, « les coups d’Etat sont des voies sans issue ».
Non à l’entrée du Mali en guerre au Niger
En tant que fervent démocrate, Aliou Diallo déplore tous ces putschs qu’on présente trop souvent comme dans l’intérêt de la population. « Qu’on ne nous fasse pas croire que c’est pour défendre le peuple nigérien ! », a-t-il objecté dans sa déclaration. Le milliardaire malien s’oppose aussi à l’entrée du Mali en guerre pour défendre le Niger.
Il rappelle aux autorités de Bamako, que la nouvelle Constitution de son pays considère comme un crime imprescriptible tout Coup d’Etat. « Le Mali ne doit pas rentrer en guerre pour défendre ce que lui-même a interdit », indique le PDG d’Hydroma.
Et non à la sortie du Mali de la CEDEAO
« Nos ressources financières et nos Forces armées doivent être utilisées pour combattre les terroristes qui nous font subir une guerre asymétrique depuis plus d’une décennie », recommande-t-il. Le président de la Fondation Maliba s’oppose en outre à la sortie du Mali de la CEDEAO, une organisation dont il est membre fondateur. A ce titre, il pense que le pays doit se battre pour qu’elle survive, même s’il faut la reformer.
Pour une mutualisation des forces ouest-africaines contre le terrorisme
Par ailleurs, en économiste averti, Aliou Diallo n’adhère pas à l’idée d’un retrait de l’organisation sous-régionale parce que le Mali a trop contribué financièrement à son fonctionnement depuis près de cinq décennies. Aujourd’hui qu’il est en difficultés, ce serait à son tour de recevoir de l’aide. L’entrepreneur appelle ainsi à rester dans la CEDEAO, qui représenterait l’avenir. Aussi, souhaite-t-il une mutualisation des moyens et des stratégies avec les voisins et les autres pays du sahel pour se débarrasser des djihadistes.
En faveur d’une résolution pacifique de la crise nigérienne
Aliou Diallo tient en outre à faire une précision : « Je suis pour la paix et resterai toujours pour la paix ». Une façon pour lui de dire qu’il ne valide pas le recours à la force de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Mali. Il prône plutôt une résolution pacifique de la crise par la diplomatique et le dialogue comme il l’a toujours fait depuis son entrée en politique en 2012.