France : Macron en retraite politique dès 2027 ?

Le chef de l’État français laissé entendre qu’il pourrait tirer sa révérence politique dès la fin de son second et dernier mandat. Une telle éventualité paraît plutôt surprenante de la part pour quelqu’un qui réprouvait encore il y a peu, la limitation des mandats présidentiels.

Emmanuel Macron pourrait quitter la politique en 2027. Non, ce n’est pas une confidence provenant des couloirs de l’Élysée. Mais une hypothèse lancée mercredi 1er novembre par l’intéressé, au détour d’un échange avec des étudiants du Kazakhstan à l’Université d’Astana, la capitale du pays.

« Il est probable que je ferai quelque chose de complètement différent de la politique quand j’aurai fini », a déclaré celui qui a été réélu l’année dernière seulement pour un nouveau et ultime mandat et de cinq ans. Avant d’ajouter : « mais je serai très heureux d’avoir servi mon pays pendant dix ans en tant que président ».

Les propos ont tout de suite été repris en boucle dans la presse française. Chaque média y allant de son scénario sur ce qu’il adviendra du patron de la Macronie une fois son départ de l’Élysée acté.

Velléités de prolongation du mandat

Aussi inhabituel que cela puisse paraître au regard de son jeune âge – il aura 49 ans en 2027 –, un retrait de la politique en fin de présidence ne serait pas surprenant de la part de Macron. Et pour cause, l’ancien diplômé de l’ENA ne saurait être décrit comme un personnage politique. Contrairement à ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Même s’il avait été secrétaire général adjoint de l’Élysée (2014-2016) et ministre de l’Économie (2012-2014) avant de succéder à Hollande en 2017. « Je n’étais pas membre d’un parti politique, je n’étais pas un homme politique, quelques mois avant d’être élu président », a-t-il d’ailleurs rappelé aux étudiants.

La nuit des longs couteaux

Reste que l’hypothèse de sa sortie de la politique alors qu’il abhorrait encore il y a peu le principe de la limitation du mandat présidentiel, semble déconcertante.

Quoi qu’il en soit, la guerre de succession fait déjà rage dans son camp. Entre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe ou encore le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, l’heure où est une mobilisation des énergies pour l’affirmation des ambitions présidentielles.

Ces personnalités n’ont ainsi dire, pas attendu la fin de l’ère Macron avant de se rêver en héritier. Et l’intéressé le sait sans doute.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.