L’État de l’Ouest américain est devenu, le 16 juillet dernier, le premier à donner aux élèves la latitude de changer d’identité de genre sans la permission des parents.
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, vient de signer une loi révolutionnaire interdisant notamment aux écoles de l’État de révéler aux parents, l’identité de genre que les enfants revendiquent. Cela fait de l’affirmation de genre des enfants, une information à caractère « privé ».
Autrement dit, les élèves résidant en Californie peuvent désormais révéler leur identité profonde (transgenre ou non-binaire, entre autres) indépendamment de celle qui leur a été assignée à la naissance, en toute liberté, sans aucune entrave, même parentale.
« Cette loi préserve la relation parent-enfant en empêchant les politiciens et le personnel scolaire d’intervenir de manière inappropriée dans les affaires familiales et de tenter de contrôler si, quand et comment les familles ont des conversations intimement personnelles« , a déclaré Brandon Richards, porte-parole du gouverneur, dans un communiqué rapporté par le New York Times (NYT).
Une loi protectrice
Il fait ainsi référence à la poussée des conservateurs américains sur la question ces derniers mois. Le NYT indique à cet effet que plus d’une douzaine de conseils scolaires sous l’impulsion d’élus conservateurs ont tenté, au cours de l’année écoulée, d’imposer des mesures de notification aux parents concernant les questions d’identité de genre à l’école.
Le phénomène observé en Californie, mais aussi dans d’autres États tels que le Tennessee et la Caroline du Nord, suggère qu’aucun élève ne puisse avoir la liberté de décision de changer d’identité de genre sans l’aval de ses géniteurs.
Cette tendance témoigne de la guerre culturelle en cours aux États-Unis entre conservateurs et progressistes. Les premiers voulant renforcer le rôle des parents face à ce qu’ils perçoivent comme une ingérence du politiquement correct dans des sujets de genre.
…et vivement contestée
L’initiative du gouverneur Newsom suscite donc une vive contestation dans le camp opposé.
« Cette loi a été adoptée dans le but d’empêcher les parents d’exercer leurs droits. Ce combat est loin d’être terminé, et nous ne nous arrêterons pas tant que justice ne sera pas rendue et que les droits parentaux ne seront pas pleinement rétablis« , a pesté Sonja Shaw, dirigeante du district scolaire unifié de la vallée de Chino.
Elle représente un des principaux soutiens de la politique de notification parentale. La bataille judiciaire à venir promet d’être âpre sur le sujet alors que chaque camp fourbit déjà ses armes.