Hier plus de deux cents rassemblements et manifestations ont eu lieu dans tout le pays à l’appel de la CGT et de FO. Les syndicats ont déclaré 300 000 manifestants, la police moins de 100 000. La CGT avait annoncé avant le début de la mobilisation que le nombre de manifestants ne serait pas l’élément principal du défilé.
Les raisons de la colère des manifestants sont nombreuses. CSG, prélèvement à la source, sécu, éducation, emploi, chômage, mépris du gouvernement, … Philippe Martinez, responsable national de la CGT a déclaré durant la manifestation : « Pour que le gouvernement nous écoute et le patronat, il faut que tous ceux qui sont mécontents, ils sont très nombreux, agissent ensembles. Râlez c’est bien mais agir ensemble c’est mieux, c’est le message que l’on veut faire passer à tous les mécontents qui hésitent encore à s’engager ».
Dans un cortège parisien très hétérogène, se côtoient des retraités en colères, des syndicalistes avertis et des nouveaux venus. Dans les colonnes de l’Humanité, le leader du premier syndicat du pays s’est montré offensif : « Il est possible de parler de pouvoir d’achat, mais la question pour la CGT est plutôt celle des salaires, des pensions et des minima sociaux. On voit bien le tour de passe-passe du gouvernement avec la suppression des cotisations chômage, qui consiste à prendre d’un côté ce qu’il a donné de l’autre. C’est pour cela que nous avons lancé une campagne sur la revalorisation du salaire brut, le refus du basculement des cotisations sociales vers l’impôt et une véritable égalité salariale entre les femmes et les hommes. Il y a urgence ».