Alors que la cantine à 1 euro est prévue pour démarrer le 17 avril prochain, avant sa généralisation en septembre 2019, plusieurs communes de France ont déjà commencé à appliquer la mesure. Parmi elles, celles des Hauts-de-Seine qui n’ont pas attendu l’annonce de l’Etat pour s’engager sur cette voie.
Personne ne mérite de venir en classe le ventre vide
Le dimanche 7 avril 2019, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos, a annoncé le lancement des petits-déjeuners gratuits et de la cantine à 1 euro dès 17 avril, avant leur généralisation en septembre prochain. Cette mesure s’inscrit dans la « stratégie nationale » de lutte contre la pauvreté, initiée par le Président de la République, en septembre 2018. Doté de 8,5 milliards d’euros, ce plan vise à aider les familles les plus défavorisées.
Selon Christelle Dubos, « Les communes qui s’engagent recevront une aide de l’Etat de 2 euros par repas, sachant qu’il coûte en moyenne 4,50 euros. Ça concernera jusqu’à 10.000 communes ». Car pour son équipe « Dans les zones défavorisées, un enfant sur dix arrive en classe le ventre vide. Il n’a donc pas les mêmes chances d’apprentissage qu’un camarade qui a le ventre plein. Mettre en place le petit-déjeuner à l’école, c’est une mesure de bon sens qui s’attaque aux racines des inégalités ».
27 des 36 communes des Hauts-de-Seine l’appliquaient déjà
Si la décision est salutaire, dans certaines régions, elle n’a pas fait l’effet d’une bombe. Dans les Hauts-de-Seine, par exemple ce principe s’appliquait déjà. « Nous n’avons pas attendu le gouvernement pour le faire et beaucoup d’autres mairies le font », commente un responsable d’établissement de la ville de Malakoff.
En effet, selon le Parisien, au moins 27 des 36 communes des Hauts-de-Seine avaient déjà mis en place des tarifs équivalents ou inférieurs à 1 euro le repas en faveur des élèves issus de familles à faibles revenus. A Malakoff le tarif d’un repas est passé à 1 euro depuis deux ans et à Fontenay-aux-Roses le repas coûte 0,16 euro actuellement.
Le petit-déjeuner gratuit attendra le 17 avril
Si la cantine à 1 euro est appliquée depuis plusieurs mois ou depuis quelques semaines dans certaines communes, le petit-déjeuner gratuit, lui n’est pas encore effectif. Tout le monde attend la date du 17 avril fixé par Jean-Michel Blanquer. Le petit-déjeuner sera mis en œuvre dans huit (8) académies test dont Amiens, Toulouse et Montpellier. Sa généralisation est également prévue à la rentrée prochaine.